Louis-Ferdinand Céline - D'un château l'autre


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Céline - D'un château l'autre
Louis-Ferdinand Destouches

D'un château l'autre est un roman de Louis-Ferdinand Céline publié en 1957 aux éditions Gallimard.
Il dresse un parallèle entre la vie de Céline contemporaine à l'œuvre — en tant que médecin et écrivain, pauvre, maudit et boudé par sa clientèle — et sa vie à Sigmaringen où se sont réfugiés le gouvernement vichyste en exil et de nombreux collaborateurs devant l'avancée de l'armée du général Leclerc.


Louis-Ferdinand Céline - Nord
Louis-Ferdinand Céline - L’école des cadavres
Louis-Ferdinand Céline - Les beaux draps
Louis-Ferdinand Céline - Mea Culpa
Louis-Ferdinand Céline - Mort à crédit
Louis-Ferdinand Céline - Voyage au bout de la nuit


Entretien - Radio suisse romande - Louis-Albert Zbinden - 1957



Pour plus d'informations


Louis-Ferdinand Destouches est né à Courbevoie le 27 mai 1894, de Fernand Destouches, employé d’assurances originaire du Havre, et de Marguerite Guillou, commerçante. Son grand-père Auguste Destouches avait été professeur agrégé au lycée du Havre.
En 1932 il publie Voyage au bout de la nuit sous le pseudonyme de Céline et reçoit le prix Théophraste-Renaudot.
En 1936 paraît son deuxième roman, Mort à crédit. Après un voyage en URSS, il publie Mea Culpa, puis en 1937 et 1938 Bagatelles pour un massacre et L’École des Cadavres. La déclaration de guerre le trouve à Saint-Germain-en-Laye. Il part comme médecin à bord du Chella, qui fait le service entre Marseille et Casablanca. Le Chella heurte un patrouilleur anglais, qui coule devant Gibraltar. Céline regagne Paris et remplace le médecin de Sartrouville alors mobilisé.
Il publie en 1941 Les Beaux Draps et en 1944 Guignols Band.
De 1944 à 1951, Céline exilé vit en Allemagne et au Danemark, où il est emprisonné à la fin de la guerre. Revenu en France, il s’installe à Meudon, où il poursuit son œuvre (Féerie pour une autre fois, D’un château l’autre, Nord, Rigodon).
Il meurt le 1er juillet 1961.
D’un château l’autre pourrait s’intituler : le bout de la nuit. Les châteaux dont parle le titre sont en effet douloureux, agités de spectres qui se nomment la guerre, la haine, la misère. Céline s’y montre trois fois châtelain : à Sigmaringen, en compagnie de Pétain et de ses ministres ; au Danemark où il demeure dix-huit mois dans un cachot, puis quelques années dans une ferme délabrée ; enfin à Meudon, où sa clientèle de médecin se réduit à quelques pauvres, aussi miséreux que lui.
Il s’agit pourtant d’un roman autant que d’une confession. C’est que Céline n’est pas fait pour l’objectivité. Sigmaringen, sous sa plume, devient un conte de fées et de sorcières (peu de fées, beaucoup de sorcières). Avec un comique somptueux, il décrit les Allemands affolés, l’Europe entière leur retombant sur la tête ; les ministres de Vichy sans ministère : et Pétain, à la veille de la Haute Cour.
D’un château l’autre doit être considéré, avec le Voyage au bout de la nuit et Mort à crédit comme un des grands livres de Céline.


Louis-Ferdinand Céline - D'un Château l'autre - Pierre Dumayet

Louis Ferdinand CELINE est reçu par Pierre DUMAYET pour son livre "D'un château l'autre". Il s'étonne tout d'abord de l'avalanche de catastrophes qui lui sont tombées dessus après la parution de son livre "Voyage au bout de la nuit". Il se défend d'avoir voulu la notoriété par l'écriture, il s'attendait seulement à avoir un peu plus d'argent pour s'acheter un appartement et pratiquer la médecine. Il se dit contre la violence. Ses livres sont faits pour lutter contre la violence et la guerre. Ils avertissent du précipice dans lequel le monde va tomber.Il évoque ensuite son enfance passage Choiseul, puis son père, esthète, et sa mère dentellière. Dans son dernier livre "D'un château l'autre", CELINE distingue les endroits nobles comme les prisons, des endroits vulgaires comme la Foire du Trône. Il évoque le château de Sigmaringen (qui accueillit le régime de Vichy en exil) dont la situation reflétait un retour dans l'histoire. Il estime que l'histoire de Vichy est l'affaire de tous. CELINE termine par un mépris total des fonctions humaines, vulgaires comme manger, boire.


Gregor Schwartz-Bostunitsch - Jude und Weib Theodor Fritsch - Handbuch der judenfrage