Les rats maudits


Books

europe_action.jpg


Les rats maudits



Combien de fois, jeunes militants, avons nous écouté avec fascination les récits de nos anciens, ceux qui étaient en faculté quand nous étions en maternelle, ou même pas nés. Que d'épisodes incroyables, d'opérations épiques, d'anecdotes drolatiques ! Combien de coups tordus, de coups donnés, de coups reçus ! Tant de dates emmêlées, de sigles mythiques, de noms prestigieux, qui s'enchevêtrent sans qu'on puisse les relier entre eux... Quel brouillard ! Quelle est la date de la dissolution d'Occident ? qui a créé Ordre Nouveau ? comment est né le GUD ? d'où sort ce sympathique rat noir ? A quoi ressemblaient les affiches du Front de la Jeunesse ? Heureusement, il y a toujours l'ancien qui connaît une partie des réponses. Et les autres ? Qui faut-il consulter pour savoir ? Un fabulateur de l'Événement du Jeudi ?
Pour avoir vécu cette frustration, nous avons décidé d'aller chercher l'information à sa source. C'est-à-dire chez ceux qui ont fait les événements : les anciens chefs militants. Pas les « grands chefs », mais ceux qui étaient responsables sur le terrain. Nous les avons interrogés durant des heures, nous avons épluché des quintaux de publications, photographié des dizaines d'affiches, consulté des milliers de tracts et de documents souvent inédits... Et nous avons trouvé les réponses à nos questions.
Non pas les réponses des historiens spécialistes de l'extrême droite, nourris de rapports de police et de ragots, mais la vérité brute racontée par ceux qui l'ont vécue. Un regard de l'intérieur, mais lucide, sans concession ni langue de bois, débarrassé de tout souci d'autojustification. Victoires et défaites, plans géniaux et erreurs grossières, rien n'a été occulté.
Trente années de nationalisme étudiant ont été disséquées pour essayer d'en extraire le maximum de dates, d'événements, d'anecdotes permettant de redonner vie à cette grande saga.
Au terme de ce travail, nous avons rencontré le grand témoin, le grand acteur, celui qui a toujours été là aux côtés de ces étudiants pas comme les autres : le rat noir. Rat maudit et craint par les gauchistes, rat adoré et célébré par des générations de militants.
Imaginez que ce rat qui a survécu aux pires épidémies de gauchisme et de bienpensance vous raconte son incroyable histoire... Vous y êtes ?

Alors tournez la page.



vlaams_rechts.jpg



Mai 58 - Mai 68
L'enfance du nationalisme moderne


LA CLASSE 60 SE MANIFESTE

On peut faire remonter les débuts de l'ère moderne du militantisme nationaliste étudiant à l'année 1954. C'est cette année-là que se crée le mouvement Jeune Nation, qui se donne pour emblème la croix celtique, sans se douter que celle-ci restera le lien qui unira durant plus de quarante années des générations et des générations de combattants nationalistes, en France comme ailleurs en Europe.
Solidement organisé, très actif sur le terrain, doté d'un corps de doctrine dont les inspirations demeurent d'actualité, Jeune Nation n'aura qu'une brève carrière, au cours de laquelle il développera une intense (et souvent violente) agitation anticommuniste. Il est en pointe dans la lutte pour l'Algérie française. Ses militants, très présents à l'université d'Alger, jouent un rôle non négligeable dans les événements du 13 mai 1958, qui sonnent le glas de la IVe République. Jeune Nation n'y survivra pas : le mouvement est dissous dès le 15 mai. Il se poursuit à travers le mensuel qui porte son nom, et se réorganise en février 1959 sous l'appellation de Parti Nationaliste. Mais ce dernier est interdit sitôt constitué.
Les militants formés à cette école vont alors fournir une contribution de premier plan aux luttes insurrectionnelles, puis clandestines, qui atteignent leur paroxysme en 1961-1962 avec l'OAS. Les deux principaux animateurs de Jeune Nation échouent en prison, Dominique Venner dès 1961, Pierre Sidos l'année suivante.
Décapité, le mouvement nationaliste n'est pas mort pour autant. Entre-temps, le 1er mai 1960, des lycéens et étudiants proches de Jeune Nation, révoltés par le vote d'une motion pro-FLN par le congrès de l'UNEF, se réunissent dans une brasserie parisienne pour créer la FEN : Fédération des Étudiants Nationalistes. Son texte fondateur, publié l'été suivant, « Le manifeste de la classe 60 », fait écho à la célèbre « Lettre à un soldat de la classe 60 » de Robert Brasillach.
Durant les années qui suivent, la FEN se développe, malgré des conditions qui sont les pires qui soient. Les cadres de Jeune Nation et de l'OAS, du moins ceux restés en vie, sont presque tous en prison ou en exil. La féroce répression menée par le régime gaulliste semble avoir anéanti la mouvance nationaliste. La droite d'opposition, même parlementaire, sort assommée de la défaite. Les jeunes étudiants de la FEN se retrouvent seuls à porter le flambeau. C'est une expérience qui les marquera à jamais, et un tournant capital : désormais, pour les deux décennies à venir, le nationalisme va s'identifier en priorité à la jeunesse.


D. Venner théoricien du nationalisme moderne.

Dominique_Venner.jpg


L’ECOLE FEN

Le wagon FEN s'accroche tout naturellement à la locomotive Europe-Action, mouvement lancé début 1963 par Dominique Venner enfin sorti de prison. Les textes dont il est l'auteur ou l'inspirateur principal réactualisent de fond en comble la théorie et la stratégie d'un nationalisme révolutionnaire qui tourne la page de l'époque coloniale et s'élargit à l'Europe : « Pour une critique positive », rédigé en prison, et « Qu'est-ce que le nationalisme » ?, publié en mai 1963, qui restera jusque dans les années 70 une référence indépassable pour tout notre courant.
Le symbole choisi par la FEN est le casque d'hoplite. Moins facile à tracer que la croix celtique, il n'est pas conçu pour être bombé sur les murs. Il symbolise la fidélité aux plus anciennes sources de la civilisation occidentale en même temps que l'exaltation des valeurs militaires spartiates, et correspond bien à l'esprit de cette FEN qui se méfie de l'activisme brouillon et se préoccupe de formation intellectuelle et physique. Mais elle ne dédaigne pas de montrer sa force quand l'occasion s'en présente. Les distributions de tracts menées autour de la Sorbonne se concluent parfois par d'homériques bagarres, où les communistes apprennent que s'attaquer aux nationalistes à cinq contre un ne constitue nullement une garantie de succès.
Éthique de l'honneur et du dépassement de soi, célébration des racines et du sang, camps-écoles, feux de solstice toute une culture se met en place dès cette époque. Elle s'exprime dans le mensuel Europe Action et dans les Cahiers Universitaires, la remarquable revue bimestrielle de la FEN. On y remarque notamment la signature d'un jeune homme qui fera parler de lui, Fabrice Laroche, alias Alain de Benoist.
Cette culture typiquement FEN et Europe-Action ne va pas parfois sans outrances ni sans sectarisme. En particulier lorsqu'elle théorise la distinction entre « nationaux » et nationalistes, les premiers étant décrits comme des patriotards sentimentaux, conservateurs velléitaires et crédules, tandis que les seconds se doivent d'être des soldats politiques disciplinés, purs et durs, et ont vocation à devenir le fer de lance qui guidera les nationaux vers la révolution nationaliste. On est en présence de quelque chose qui ressemble à un léninisme de droite, et qui va durablement imprégner notre courant d'idées.



viva_la_muerte.jpg

hrvatska_vas_zove.jpg

volk_word_staat.jpg

Précisions sur le "mouvement skinhead" Evola Julius - Synthèse de doctrine de la race