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Jean Haupt - Le procès de la démocratie
Jean Haupt est né à Oran à la veille de la 1re guerre mondiale, de père lorrain et de mère provençale. Études supérieures (licence d’allemand) à la Faculté des Lettres d’Aix‑en‑Provence. De par ses activités professionnelles — assistant de français à Königsberg (Prusse orientale), lecteur à Reykjavik (Islande), professeur à l’Institut Français de Lisbonne ; puis, après la guerre de 1939‑45, traducteur‑interprète officiel de portugais‑français de la Commission de Coopération Technique en Afrique au Sud du Sahara (CCTA) — il est amené à voyager et à séjourner plus ou moins longuement dans un grand nombre de pays d’Europe, aux régimes politiques les plus divers : Allemagne (avant et après la guerre de 1939‑45), Islande, Norvège, Suède, Finlande, Estonie, Danemark, Angleterre, Italie, Espagne, Portugal, ainsi que, pratiquement, dans tous les pays de l’Afrique Noire, de Madagascar à Sào Tomé, de Dar‑es‑Salam à Luanda, Dakar, Johannesburg, Abidjan, Lourenço Marques, Kampala, Salisbury, Nairobi, Léopoldville, Brazzaville, Pointe Noire, Conakry, Ibadan, etc.
Fixé au Portugal où il exerce, depuis de longues années, la profession de traducteur de nombreux départements officiels, il a traduit, entre autres innombrables ouvrages, dans tous les domaines (art, histoire, littérature, économie, philosophie, politique, etc.), la plupart des discours et les « Principes d’action »de Salazar (éd. Arthème Fayard, Paris), et le célèbre « Sermon de Saint Antoine aux Poissons » du Père Antonio Vieira, prédicateur portugais du XVIe siècle (éd. Bordas, Paris). Il a publié en outre un petit essai de linguistique comparée (« On ne dit pas … On dit … — phraséologie luso‑française », éd. Livraria didàctica, Lisbonne).
S’intéressant passionnément à la politique depuis les bancs du lycée, n’ayant jamais été inscrit à aucun parti, n’ayant jamais posé sa candidature à aucune élection et n’ayant pas l’intention de le faire, il dirige, depuis huit ans, à Lisbonne, les Cahiers Découvertes, publication de langue française au service de l’Occident.
C’est donc en connaissance de cause et en toute objectivité que Jean Haupt dresse ici un réquisitoire documenté, clair, serré, implacable, de la Démocratie. Après avoir analysé successivement les principes et les institutions du régime démocratique — les “ immortels principes ”, le suffrage universel, les partis, le parlement, le gouvernement, le Chef de l’État, il conclut que la démocratie est contraire aussi bien aux intérêts légitimes des citoyens qu’aux intérêts supérieurs de la Nation.
POSTFACE
La présente réédition du « Procès de la Démocratie » qui, nous le souhaitons, ne sera pas la seule, permet de mesurer l’aggravation des problèmes en quarante ans. Jean Haupt avait vu juste, et si la situation est plus que jamais critique, on le doit à la désinformation du grand public. Comparé à l’actualité, le “ Procès ” prend une dimension prophétique.
Victorieuses en 1945, la France et la Grande‑Bretagne ont vite rejoint le rang des vaincus : il ne subsiste que des débris de leurs empires. Restaient, face à face, l’URSS et les États‑Unis, puissances rivales oeuvrant chacune à la perte de l’autre et arborant toutes deux le titre de “ démocratie ”, l’une “ populaire ”, l’autre “ libérale ”. Après l’implosion de l’URSS sous, Gorbatchev, la “ démocratie libérale ” semblait promise à “ hégémonie mondiale, ce qui, en réalité, signifiait la domination du monde par les États‑Unis, plus précisément par les groupes de pression, connus ou occultes, qui confisquent un pouvoir émanant des électeurs. Dès 1989, Washington impose à divers pays d’Europe des lois “ antiracistes ”, souvent agrémentées d’adjonctions antirévisionnistes, qui permettront notamment le chantage du Congrès Juif Mondial et les poursuites pénales contre quiconque doute de “ l’holocauste ”. (Dans les parlements, les groupes de pression priment la volonté des électeurs.)
“ Démocratie ”, claironnent les média ; “ démocratie ”, répète un grand public ahuri. Valeur suprême, indiscutable, la “ démocratie ”, après 1945, a même rallié une importante partie des nationaux‑européens aux États‑Unis par peur de la Russie soviétique. Les pays de notre continent ont laissé passer l’occasion de reprendre des forces, militaires surtout, à la faveur de la lutte sournoise qui paralysait les deux superpuissances. Voici donc plus d’un demi‑siècle que règne l’idole “ démocratie ”. En tous lieux, les plumitifs la présentent comme le bien absolu. Mais nul ne la définit. On nous dit seulement qu’elle se réalise avec le plus de bonheur aux États‑Unis. Les autres souffrent de “ déficit démocratique ” plus ou moins grave, comme la Russie, ou se comptent au nombre des États‑voyous, tel l’Iran. Les États‑Unis réaliseraient “ presque ” à la perfection ce régime capable d’assurer aux peuples un avenir radieux. Le “ presque ” s’impose aujourd’hui, vu les ennuis financiers de la superpuissance, des ennuis qui, de plus en plus, se révèlent un mal rongeant l’ensemble de la société. Les autres pays, éloignés quelque peu de la presque perfection états‑unienne, présenteront des “ déficits démocratiques ” de gravité croissante au fur et à mesure de leur désobéissance à la superpuissance. Seulement le patatras de Wall Street ternit déjà le prestige de la démocratie d’outre‑Atlantique : une des pires variantes d’un régime “ presque parfait ”.
Prenons le cas d’école de naufragés sur une île déserte. Le capitaine, qui connaît son océan “ Pacifique ”, préconisera de construire le village sur une colline. La majorité préférera le littoral proche des cultures. Survient un raz‑de‑marée qui noie les 51 % et donne raison au capitaine et à sa minorité sur la colline ! Rappelons les données. Que veut dire “ démocratie ” ? De quel pouvoir s’agit‑il ? D’un pouvoir exercé par le peuple, pour le peuple, au nom du peuple ?
— “ Par le peuple ” ne se peut que dans de petites communautés où les citoyens, réunis sur la place publique, votent à main levée. Impraticable à l’heure actuelle.
— Un pouvoir “ pour le peuple ”, pour en assurer la survie et l’ascension biologique, c’est‑à‑dire morale et culturelle ? Alors certains souverains, rois ou dictateurs, ont été d’excellents démocrates.
— Enfin un pouvoir “ au nom du peuple ”, variante à la mode où des élus siègent dans une ou deux “ chambres ” et promulguent des lois que nul n’est censé ignorer, mais que personne ne peut connaître.
Il convient aussi de définir le mot “ peuple ”. Si l’on appelle “ peuple ” une horde bigarrée accourue de tous les continents, alors, un gouvernement pour le peuple devient impossible, et le pouvoir en est réduit à retarder les catastrophes. Mais si un peuple est gouvernable, c’est en raison d’une cohésion suffisante : morale, culturelle, intellectuelle ; donc raciale. Au sens viable du terme, “ peuple ” ne réunira que des ethnies d’une même grand‑race. “ Peuple ” n’englobe pas les allogènes naturalisés.
Dans un très petit pays, où les électeurs connaissent ou pourraient connaître la plupart des candidats, le parlement reflétera encore la volonté des électeurs. La Suisse, par exemple, est déjà trop grande pour cela. Le citoyen connaîtra peut‑être un homme de la liste ; deux, avec de la chance. Pour le reste, il vote les yeux fermés et fait confiance au parti. Mais voilà, son parti a besoin d’argent pour la campagne électorale ; les cotisations ne suffisent pas. Un mécène survient et contribue généreusement ; toutefois il demande qu’un ou deux de ses amis figurent sur la liste.
Ainsi, à chaque mécène supplémentaire, la proportion de vrais membres diminue au profit des financeurs. Le pire se produit dans un pays de la dimension des États‑Unis ; car plus grand est le pays, plus grande est l’importance de la ploutocratie. Donc, entre les électeurs et les élus, il y a trop de forces, connues, obscures ou occultes, qui formeront le parlement tout en donnant aux électeurs l’illusion d’un libre choix.
— « Occultes ! Vous donnez dans le complotisme ! », s’écrieront les bien‑pensants. Comme si les complots n’existaient pas ! Car ne l’oublions pas, seuls sont connus les complots qui échouent !
Quel que soit actuellement le régime d’un pays, les groupes de pression exercent une influence néfaste, comme le montrait notamment le professeur Firmin Oulès dans le tome III de « La démocratie économique » (1971). Un groupe disposant de beaucoup d’argent agira sur l’opinion et déterminera souvent le résultat d’élections et de votations. Certes, les intérêts du groupe coïncideront parfois avec l’intérêt général ; dans la règle, ils seront égoïstes. Or Oulès propose de remplacer ces néfastes par des instances indépendantes.
Rappelons qu’Oulès a continué l’oeuvre de l’École de Lausanne, illustrée par Vilfredo Pareto, qui inspira à Mussolini l’instauration des corporations. La solution consiste à mettre en place, entre les administrés et les gouvernants, des instances indépendantes qui protègent les citoyens et déchargent les dirigeants de tâches secondaires. D’où le succès du fascisme et des régimes de même inspiration. Pour mettre hors jeu les groupes parasites, il faut notamment créer des organismes utiles. L’idole “ démocratie ” sert aujourd’hui à démolir les peuples et les races, et à fabriquer, à la “ Frankenstein ”, une humanité grise et sans visage, espérée homogène. Cette vieille illusion se dissipera vite : le chaos racial reformera, mais en désordre, les caractères héréditaires qu’on voulait dissoudre par métissage. Les apprentis sorciers au service de l’idole auront préparé des lendemains auxquels l’humanité pourrait ne pas survivre..
En favorisant systématiquement les allogènes aux États‑Unis, en espérant se les concilier, les détenteurs du pouvoir susciteront un jour des guerres civiles, en réalité raciales, capables d’anéantir la population blanche, ou de l’obliger à se regrouper en attendant des jours meilleurs. Pour l’instant, conscients de leur faiblesse, les maîtres de la Maison‑Blanche cherchent à imposer au reste du monde un chaos racial, si possible plus grave que le leur. Considérons la montée du chaos installé par les apprentis sorciers états‑uniens. Jusqu’où ira le désastre ? Nul ne le sait. En revanche, le chaos offre, des chances nouvelles. Tout se ramène à la lutte entre la vie saine et la vie malade.
Même si désormais l’on met hors d’état de nuire les forces qui, entre l’électeur et l’élu, confisquent le pouvoir, grâce à l’argent et à l’action conjuguée des média, en quoi consisterait l’erreur du “ système ” ?
— À croire que la majorité (les 51 %) a toujours raison. Que l’on consulte la majorité pour un consentement sur des questions générales à la portée du citoyen, d’accord. Mais donnons aux connaisseurs des problèmes ardus les moyens de les résoudre. Pour la sécurité des chantiers, un responsable doit pouvoir exiger la remise en état ou le remplacement d’une grue avant que celle‑ci ne s’effondre. La catastrophe de Mattmark (en Valais, Suisse), qui résulta de l’écroulement d’une partie d’un glacier sur les baraquements des travailleurs du barrage, a révélé l’absence de contrôle quant à la sécurité de l’emplacement choisi. Et ainsi de suite … D’autre part, il est grotesque de faire voter le grand public sur des questions qui présupposent des connaissances de spécialistes.
Faiblesse majeure de la “ démocratie libérale ” : les détenteurs du pouvoir laissent les responsabilités à des électeurs impuissants ; ils peuvent donc tendre à des buts de coterie, de clan, même destructeurs. S’il y a de la casse, celle‑ci retombera sur l’ensemble des citoyens. Exemple : les banques américaines renflouées par l’État : les bonnes affaires pour les banques, les mauvaises pour les idiots utiles !
Il est vain de se demander si la “ démocratie ” pourrait fonctionner correctement sous certaines conditions. Les régimes actuels échouent. Les États corporatifs d’avant‑guerre, eux, avaient réussi, comme le prouve leurs taux de natalité. Quant aux “ démocraties libérales ”, elles ignorent obstinément leur devoir de maintenir les naissances, ce que même certains pays communistes (Allemagne de l’Est, Roumanie) avaient réalisé.
La survie de la race blanche est un problème aux multiples composantes dont la solution devient chaque jour plus difficile. En voici l’aspect politique : les peuples s’organisent eux‑mêmes au niveau communal ou régional, tandis que les nations obéissent à des élites imposées par les forces qui font l’histoire des peuples, des ensembles continentaux, de l’humanité entière. Le pouvoir qui vient d’en‑bas et le pouvoir qui vient d’en‑haut peinent à se rejoindre, faute de corps intermédiaires organiques. Les démocraties libérales d’aujourd’hui ne possèdent que des corps intermédiaires parasites. Comment les remplacer par des organismes constitutionnels utiles ? Il y a là des domaines d’étude, de recherche et de réalisation d’autant plus vastes que s’est aggravé et généralisé le chaos social, moral et culturel dans le monde prétendu libre, c’est‑à‑dire dans la zone encore contrôlée par les États‑Unis, mais qui, en réalité, subit une écrasante dictature, matérielle et spirituelle.. Le tabou “ démocratie ” interdit aujourd’hui l’accès aux problèmes dont dépend la survie des peuples. Il est d’ailleurs remarquable que, par une méthode très différente, les Chinois aient trouvé d’intéressantes solutions. Or comme la Chine est mono‑ethnique, elle a de meilleures chances de dominer le monde.
En 1971, notre ami regretté Jean Haupt publie “ Le procès de la démocratie ”, livre de quelque 180 pages qui commence en ces termes :
« Pour sortir de l’impasse, il faut sortir de la démocratie. ” En 1971, c’était encore le monde bipolaire USA‑URSS avec deux démocraties, la “ libérale ”et la “ populaire ”. Mais l’auteur dénonce déjà leur identité prédatrice. Vingt ans plus tard, les maîtres de la Maison‑Blanche, accédant à l’hégémonie planétaire, laissent tomber le masque “ libéral ” et prétendent imposer la démocratie comme instrument de leur domination par le métissage et la corruption des moeurs. Cela, au besoin, par les bombes, comme en Serbie, en Irak et en Afghanistan, et au nom des Droits de l’homme !
Le message de Jean Haupt a non seulement gagné en actualité, mais son importance augmente encore à l’heure où s’effondre l’hégémonie états‑unienne. Une réédition, non seulement pour les initiés, mais pour la foule des braves gens bernés par les média, aurait un impact salutaire ; elle contribuerait à ramener les peuples d’Europe sur le chemin de l’indépendance à reconquérir. Dans l’immédiat, il faut faire circuler les exemplaires disponibles de ce “ Procès ”.
L’événement fixera l’ordre d’urgence des problèmes dont dépend la survie des peuples européens.
G. A. Amaudruz
Août 2010
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