Dr. William Luther Pierce - Appel à une élite spirituelle


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Dr. William Luther Pierce - Appel à une élite spirituelle
Le conservatisme ou le radicalisme ?


Les groupes conservateurs et de droite s’inquiètent d’un certain nombre de problèmes contemporains : la mixité scolaire obligatoire, le fiscalisme, le contrôle des armes, la criminalité urbaine, l’inflation. Il s’y opposent de plusieurs façons : par des manifestations de rue, de la propagande écrite sur tracts, journaux et magazines, en faisant du lobbying ou en s’investissant dans les campagnes électorales. Ils gagnent ainsi des partisans auprès de ceux qui sont les plus opposés à ces développements.

En général, plus un problème est spécifique, concret et immédiat, plus le public répond de façon massive et enthousiaste aux appels de la droite. Certaines organisations ad hoc montées contre la mixité scolaire obligatoire (en anglais busing, en référence aux autocars qui transportaient les élèves blancs dans les écoles à majorité noire, et réciproquement) ont revendiqué plus d’un million de membres à un moment donné. Il me semble que la National Rifle Association, le plus grand groupe opposé au contrôle des armes, a plus d’un million de membres à ce jour.

Les gens qui ont rejoint les groupes contre la mixité scolaire obligatoire l’ont fait en général parce qu’ils se sentaient directement menacés par une menace spécifique et concrète. Les gens qui soutiennent la NRA pour son opposition à l’enregistrement et à la confiscation des armes à feu pensent – à bon droit – que leur droit fondamental à l’auto-défense est en passe de leur être retiré.

Mais quand le problème est moins immédiat ou plus abstrait, les groupes de droite peuvent toujours être soutenus – mais pas tant que cela. La politique étrangère américaine au Proche-Orient et en Rhodésie est terrible, mais rencontre beaucoup moins d’opposition organisée que la mixité scolaire obligatoire ou le contrôle des armes.

Des problèmes encore plus abstraits, comme le métissage ou l’immigration non-blanche occupent une bonne part de la rhétorique de droite, mais cette rhétorique ne rencontre presque pas de répondant dans le public.

Comme tout le monde a observé cette constante, les individus ou groupes qui veulent être soutenus pour une raison ou une autre, légitime ou non, concentrent leur propagande sur les problèmes immédiats, spécifiques, concrets. Cela fait gagner les élections. Et cela accroît le fond de caisse des « conservateurs » cupides.

Mais curieusement, ces problèmes immédiats, spécifiques et concrets demeurent et s’aggravent malgré tout. Comment est-ce possible ?

Comment se fait-il que malgré la présence de tant de gens dans les organisations opposées à la mixité scolaire obligatoire, il y ait chaque année de plus en plus de circonscriptions scolaires qui sont forcées par les tribunaux fédéraux d’aller chercher en autocar les enfants blancs pour les mettre dans des écoles noires ?

Comment se fait-il que malgré toute la rhétorique déployée contre le fiscalisme, et malgré le nombre si important de conservateurs et de droitiers dans les organisations anti-fiscalistes, les impôts sur le revenu et les taxes d’habitation et les impôts fonciers empirent chaque année ?

En fait, il y a deux façons de soulever la question. Nous pouvons dire qu’il y a de plus en plus de mixité scolaire obligatoire, malgré tous les mouvements d’opposition, parce que les ennemis de l’Amérique blanche veulent abâtardir le pays et parce qu’ils sont plus forts que les opposants à la mixité scolaire, avec tout leur argent et leur mainmise sur les médias, et parce qu’ils ont glissé leurs agents dans le système judiciaire fédéral depuis des années, qu’ils ont lavé le cerveau du public et que les conservateurs ne savent pas travailler ensemble, et ainsi de suite. Et nous pourrions diagnostiquer la question du fiscalisme et du contrôle des armes de la même façon.

Mais analyser de cette façon les mécanismes de la lutte n’est pas mon propos pour ce soir. Car il y a une question plus générale et fondamentale, qui est la suivante : pourquoi les ennemis de l’Amérique blanche n’arrêtent-ils pas de gagner ? Pourquoi sont-ils plus forts que leurs opposants ? Comment diable ont-ils pu nous mettre à ce point un sac sur la tête ? Pourquoi la majorité blanche perd-elle toujours ?

La réponse, que nous devons bien comprendre ce soir, est celle-ci : les droitiers, les conservateurs et la majorité blanche en général, ont perdu bataille après bataille – et sont en train de perdre la guerre – parce qu’ils n’acceptent le combat que lorsqu’il s’agit de choses immédiates, spécifiques et concrètes – en particulier celles qui les affectent personnellement. Telle est la réponse que nous devons comprendre.

Comme je discutais avec notre invité Ed Fields, après la dernière réunion, il me parla d’un discours qu’il avait prononcé lors d’un rassemblement contre la mixité scolaire obligatoire tenu à Louisville, Kentucky, l’an passé. Il parlait depuis dix minutes, m’a-t-il dit, de l’importance de préserver la race blanche, de sauver la culture blanche, d’arrêter l’immigration non-blanche et d’arrêter les mariages mixtes, lorsqu’il fut interrompu par un cri poussé dans les rangs de la foule : « Mais on s’en fout de ces conneries ! Dites-nous plutôt comment arrêter ces autocars ! »

Bon, je reconnais qu’il s’agit d’un cas extrême. La plupart des opposants à la mixité scolaire obligatoire et la plupart des blancs ordinaires et honnêtes se préoccupent des choses dont leur parlait Ed Fields. Mais ils ne s’en préoccupent pas assez pour que cela les arrache à leur poste de télévision et mène à des rassemblements, au risque d’être traités de « racistes » par une meute de médias juifs glapissants, escortés de leurs bataillons de gauche. Ils ne produiront cet effort et ne prendront ce risque que pour s’opposer à quelque chose qu’ils perçoivent comme une menace immédiate et personnelle.

De la sorte, les grands groupes conservateurs et de droite se concentrent sur ces choses – les plus immédiates, concrètes et personnelles – tandis que la race blanche continue de perdre la guerre.

Le problème est une question de motivation, de priorités et de valeurs.

La grande majorité des non-gauchistes, c’est-à-dire des gens qui n’ont pas rejoint avec armes et bagages le camp ennemi – ne songent pas à gagner la guerre. Ce qu’ils veulent, c’est éviter de devenir à leur tour des victimes.

Aucune armée dans l’histoire n’a gagné une guerre avec ce genre de motivation. Nous n’échappons pas à cette loi.

Quand un homme doit résoudre un problème personnel, un vrai, alors l’intérêt personnel est une motivation valable. Mais quand une race toute entière rencontre un problème majeur, l’intérêt personnel n’est plus une motivation valable, et ne résoudra pas plus le problème posé à la race que l’attitude « chacun pour sa peau » ne permet à une armée de gagner une guerre, ou même une bataille.

Malgré ce fait, les organisations conservatrices et droitières continuent de s’adresser à cet intérêt personnel, puisque c’est par ce biais que l’on obtient une réponse immédiate.

Le fond du problème, le voici : celui qui est contre la mixité scolaire obligatoire est en général quelqu’un de globalement satisfait de l’ordre des choses qui l’environne. Résolvons ce problème d’autocars scolaires, pense-t-il, et retournons à notre poste de télévision. Ou bien : faisons échec à cette loi sur le contrôle des armes, et reprenons nos affaires courantes.

Si vous lisez les publications conservatrices, vous sentirez l’odeur fétide de cette attitude. American Opinion, le journal de la John Birch Society, dégage cette pestilence à plein nez, tout comme l’hebdomadaire publié par le Liberty Lobby.

Ils en veulent beaucoup à la bureaucratie fédérale à cause de ses empiètements dans leur existence. Ils ne veulent pas que le gouvernement se mêle de leurs droits de propriété. Ils veulent qu’on les laisse tranquilles pour qu’ils puissent continuer à se faire de l’argent et à le dépenser à leur guise, sans aucune interférence.

Il est évident que la dernière chose qu’ils désirent, c’est la révolution. Pourquoi ? Car cela apporterait une nuisance bien plus grande que tous les autocars scolaires, les contrôles des armes et des impôts fédéraux mis ensemble. Cela les ferait vraiment quitter leur poste de télévision.

N’oubliez pas qu’il y a littéralement des dizaines de millions de gens, dont une bonne partie de conservateurs et de patriotes américains, qui s’inquiètent vraiment de savoir si Liz va quitter John et revenir avec Dick ou si les Dodgers vont gagner le championnat.

J’ai dit qu’il s’agissait d’un problème de valeurs. Je vais vous donner quelques exemples parlants. Dans American Opinion, il y a quelques mois, il y avait un article qui se plaignait de la politique fédérale de relogement. L’auteur, qui ne voulait surtout pas passer pour raciste, expliquait qu’aucun conservateur n’avait d’objection contre le fait d’avoir des voisins noirs, pour autant qu’il s’agisse de noirs bienveillants, calmes, et de classe moyenne. Il disait que les conservateurs préféreraient avoir comme voisins des noirs travailleurs et de la classe moyenne que des blancs pauvres, ou comme il le dit, des blancs assistés.

Le reproche que les conservateurs font à la mixité scolaire obligatoire, c’est, disait-il, qu’elle est obligatoire, car les conservateurs ne veulent pas qu’on leur dise qu’ils doivent avoir des voisins noirs, surtout des noirs assisté, sales et imprévisibles, qu’ils voient exactement de la même façon que les blancs pauvres.

Certes, nous ne nions pas que certains noirs peuvent faire des voisins plus calmes, propres et ordonnés que certains blancs. Et si l’on ne s’intéresse qu’à cela – en plus du fait de refuser que le gouvernement nous dicte notre conduite – nous pourrions être d’accord avec la Birch Society.

Mais nous croyons – nous croyons tous ici, je l’espère – qu’il y a quelque chose de plus grave, de bien plus grave, dans le problème de la mixité forcée, que la question de la propriété et de l’indépendance vis-à-vis du pouvoir gouvernemental. Notre hiérarchie des valeurs est fondamentalement différente de celle de la Birch Society.

Cependant, trop de gens ne voient que les ressemblances superficielles entre les Birchers et nous, à cause de certaines ressemblances de points de vue sur certains sujets.

Je vais vous donner un autre exemple. Dans le numéro de cette semaine de Newsweek, il y a un éditorial signé par un conservateur blanc qui se plaint de la façon ridicule dont les tribunaux et les bureaucraties fédérales – en particulier la Commission pour l’Égalité à l’Embauche – tournent les lois pour favoriser les minorités au détriment de la stricte justice. La discrimination à l’envers, dit-il, est anti-américaine.

Nous avons tous entendu les Juifs crier la même chose dès que les Noirs ont commencé à exiger leur part d’emplois dans des secteurs où les Juifs sont sur-représentés, comme le journalisme ou l’enseignement supérieur. Chez les Juifs, c’est de l’égoïsme pur et simple, puisqu’ils applaudissent tous la discrimination à l’envers quand c’est un plombier, un électricien ou un métallurgiste blanc qui doit céder sa place à un noir, un chicano ou un asiatique.

Mais je ne crois pas que le conservateur blanc qui a écrit dans Newsweek s’inquiète de ce qu’un nègre lui prenne son emploi. Il s’inquiète de ce que les Juifs, les gauchistes hantés par la culpabilité et les politiciens corrompus qui lorgnent sur le vote des minorités poussent trop loin le bouchon du racket de « l’égalité », au point de provoquer un retour de bâton parmi les Blancs, qui pourrait défaire ce que les lois fédérales sur l’égalité étaient censées faire, à savoir créer une société sans discrimination, aveugle aux couleurs.

Il voit que les fanatiques de la Commission pour l’Égalité à l’Embauche forment un nid de frelons ourdissant le conflit racial, la division et l’hostilité. Faire violence à toute chose au nom de l’égalité, dit-il, désunit les États-Unis et dissocie les éléments de son mélange, ce qui conduit au trouble et au désordre. À l’image des autres conservateurs, il ne veut pas de troubles. Il veut l’unité, la prospérité et la paix à n’importe quel prix.

Bon, peut-être faut-il être charitable et ne pas accuser ces conservateurs de n’être motivés par rien d’autre que l’égoïsme et le matérialisme. Peut-être que ce bonhomme de Newsweek est un patriote qui souhaite par dessus tout des États-Unis paisibles et vraiment unis, sans aucun rapport avec ce que cela implique sur ses revenus et son train de vie. Il croit peut-être aussi qu’un gouvernement vraiment aveugle aux couleurs, qui ne discrimine ni les Noirs ni les Blancs, ferait une Amérique forte et paisible. Peut-être qu’il croit sincèrement à ces choses-là, comme c’est le cas de beaucoup de conservateurs, à n’en pas douter.

Mais même s’ils avaient raison – ce que je ne crois pas, en dernière analyse – leur hiérarchie des valeurs et des priorités est complètement fausse.

La prospérité et l’harmonie sont de belles et bonnes choses. La paix est un bien – mais pas la paix à tout prix, et certainement pas la paix au prix de l’abâtardissement racial.

Et de fait, nos valeurs sont si différentes de celles des conservateurs que la paix n’aurait toujours pas un grand prix à nos yeux, même si nous étions absolument certains qu’elle ne mènerait pas à l’abâtardissement. Même si le pays ou le monde pouvait être divisé en petites enclaves pour les Noirs, pour les Blancs, les Chicanos, les Juifs et ainsi de suite, chacun respectant les droits de son voisin et restant sagement à l’intérieur de son périmètre. Cela, je le répète, c’est le rêve d’une âme conservatrice, et c’est un rêve faux.

Notre rêve est un rêve de progrès, le rêve d’un progrès illimité qui parcourt les siècles, les millénaires et les éons qui sont encore devant nous. Ce n’est pas un rêve de paix conservateur, pas un rêve ovin de bien-être, de consommation et de sûreté, mais le rêve de l’accomplissement de notre Destin, qui tend vers la Divinité. C’est le seul rêve digne des hommes et des femmes de notre race ; c’est l’esprit du Créateur, c’est l’Élan Universel qui nous saisit de l’intérieur et qui s’exprime dans notre âme raciale.

Vous savez qu’il en est ainsi ; vous savez que c’est le seul rêve qui nous convient et que ce je vous dis est vrai. Cependant, quand vous quitterez cette assemblée ce soir, je crains qu’il ne soit encore trop facile pour vous de retomber dans les vieilles habitudes de pensée, dans les chemins de pensée erronés.

J’ai cette inquiétude parce que je reçois sans arrêt des lettres de nos membres, qui ont payé leurs cotisations et qui reçoivent régulièrement leurs bulletins, mais qui apparemment ne comprennent pas ce qui est écrit dans ces bulletins. Ce sont des enseignants, des policiers, des avocats – des gens pour qui notre message ne doit pas être trop abstrait ou trop compliqué à comprendre – mais ce sont aussi des gens qui sont profondément insérés dans la société d’aujourd’hui, qui sont impliqués au jour le jour avec d’autres gens, dont les valeurs et les idéaux proviennent de leurs postes de télévision.

Et comme nos valeurs s’opposent en tous points à celles de la télé, il peut être difficile pour certains des nôtres de faire la transition, de nettoyer les toiles d’araignées conservatrices qui leur collent à l’esprit, de façon à ce que notre rêve, le rêve de l’âme raciale blanche, leur parle haut et fort.

Il est plus facile pour nous autres, ici dans le cadre de notre petite communauté, de comprendre la Vérité, et il se peut que beaucoup de nos membres, éparpillés sur le continent – tout autour du monde en fait – doivent bénéficier du renforcement moral qu’amène avec soi le fait de vivre et de travailler avec d’autres personnes qui partagent ce rêve, avant de pouvoir accéder au même degré de compréhension que nous.

Je suis sûr que pour certains, cela sera nécessaire, bien que pas pour tous. Chez certains, le rêve est si puissant qu’il leur suffit de recevoir nos publications et d’écouter les cassettes de nos assemblée, autrement dit d’être membres de notre communauté par l’esprit, même s’ils ne peuvent pas en être par la chair.

Le problème demeure toutefois : si notre rêve est un rêve radical, le rêve des masses est un rêve conservateur.

Nous voulons une révolution qui provoque une transformation permanente de nos valeurs, de nos priorités et des buts de notre société, et qui jette les fondements de l’édification d’un monde nouveau. Quant à eux, ils désirent mettre fin rapidement à certains ennuis concrets et spécifiques, pour pouvoir revenir à leur télé.

Même le moins égoïste et le plus réfléchi des conservateurs basera son programme sur les valeurs de la télé, la philosophie de la télé et la religion de la télé. Au mieux, ils souhaitent annuler les changements sociaux et raciaux des dernières décennies et restaurer l’ordre qui existait avant la dernière guerre.

Vous voyez qu’une très grande distance nous sépare, la distance qu’il y a entre notre Vérité et la façon matérialiste et conservatrice de voir les choses. Mais cependant, ils sont des nôtres. C’est dans ce vivier, dans les larges masses, que nous devons recruter de nouveaux membres, dont dépend la croissance et même la survie de notre communauté.

Nous n’avons certes pas atteint le point où nous pouvons nous permettre de nous emmurer, nous et nos enfants, et nous séparer du reste de la société, d’isoler notre communauté de la Babylone juive qui nous environne pour nous reposer sur nos propres forces pour édifier notre communauté. Il se pourrait que nous n’atteignions jamais ce point. Par conséquent, il nous faut réduire cette distance qui nous sépare des conservateurs.

Comment faire ? Faudra-t-il porter un masque conservateur tout en continuant à distribuer nos tracts et à publier un journal qui parle de mixité scolaire obligatoire, de contrôle des armes et de quotas raciaux à l’embauche, des monopoles médiatiques et d’autres choses encore, qui intéressent les conservateurs – comme nous l’avons fait – mais sans les accents radicaux qui les effraient, les troublent ou les ennuient ?

Est-ce qu’il faut déradicaliser notre apparence publique ? Devenir une sorte de force d’appoint conservatrice ?

Souvenez-vous, nous parlions il y a peu des façons de rendre plus facile et moins effrayante l’incorporation de nos sympathisants. Nous avions évoqué la nécessité de croître plus vite que nous ne le faisons aujourd’hui. Mais il y a autre chose à prendre en compte.

Il y a des douzaines de groupes conservateurs en activité, qui sont expérimentés, bien financés et bien organisés. Une partie d’entre eux sont tenus par des conservateurs authentiques, des hommes qui pensent et qui sentent comme ceux qu’ils cherchent à recruter.

Faut-il se mettre en tête que nous autres, qui sommes des outsiders qui pensons et sentons sur une longueur d’onde complètement différente, nous aurions les moyens de les battre à ce jeu-là ? Je ne le pense pas.

Et même si nous réussissions mieux qu’eux, en étant plus malins, plus énergiques ou plus cyniques que les autres, aurions-nous remporté un véritable succès ?

Nous aurions gagné une structure, mais sans fondation, une structure qui ne tiendrait que par des faux-semblants. Est-ce que c’est à cela que nous aspirons, en fin de compte ? Je ne le crois pas.

Ceci dit, je n’écarte certainement pas l’utilisation de fronts et d’organisations ad hoc. Ce sont des outils bons et utiles, qu’il va falloir employer à un certain stade de notre développement.

Mais pour la réalisation de nos buts à long terme, pour le véhicule principal de notre révolution, pour l’organisation qui incarne le Vérité fondamentale exprimée dans notre Affirmation, nous devons nous reposer sur du granit, pas sur du sable. Et cette fondation doit être cimentée de confiance, non de faux-semblants.

Nous ne réduirons pas l’écart entre notre communauté et les masses de notre peuple en nous faisant passer pour ce que nous ne sommes pas. Nous avons commis cette erreur dans le passé, en essayant de courir deux lièvres à la fois, en essayant d’être à la fois conservateurs et radicaux. Si vous voulons corriger cette erreur à l’avenir, ce sera en abandonnant les prétentions conservatrices. Il faudra le faire, pour que nous soyons parfaitement crédibles dans nos tentatives de recrutement.

Par conséquent, ce qu’il nous reste à faire, c’est d’allumer un phare de vérité et de toujours tendre une main amicale aux masses de notre peuple qui ne partagent pas encore notre point de vue. Mais ne faisons aucun compromis avec les faussetés qui gouvernent leurs vies pour le moment. Ne leur laissons pas croire que pour nous, la mixité scolaire obligatoire, les impôts ou les quotas raciaux soient des questions vraiment fondamentales. Disons clairement à tous que ces choses-là ne sont que des symptômes de la maladie, et qu’on ne guérit pas une maladie en traitant ses symptômes.

Ce que cela implique pour nous aujourd’hui et à l’avenir, tant que nous travaillons dans une seule organisation et que nous ne sommes pas encore en état de constituer des fronts, c’est ceci : nous consacrerons nos ressources à ce qui est fondamental et dans une très grande mesure, nous laisserons les autres groupes attaquer les symptômes. Nous nous concentrerons sur notre tâche qui est de toucher les masses de notre peuple avec notre Vérité dans sa forme la plus fondamentale, et nous laisserons la NRA combattre le contrôle des armes et le National States Right Party combattre la mixité scolaire obligatoire, tout en leur souhaitant le meilleur.

Pour le dire autrement, nous serons radicaux sans compromis et non pas conservateurs. Évidemment, si le mot « radical » vous fait encore peur, vous pouvez le remplacer par « fondamental » – ce qui veut dire exactement la même chose.

Est-ce que cette stratégie a un sens, à l’heure où nous avons un besoin désespéré de faire croître notre nombre ? Est-il raisonnable de tenter de toucher des gens qui sont dominés par le matérialisme avec un message essentiellement spirituel ? Est-il sensé d’être plus radical encore, alors que certains de nos membres pensent encore dans les catégories du conservatisme ?

Bon, je vous concéderai volontiers que, si nous prêchons aux masses, nous savons que seule une minorité, seule une élite spirituelle, est capable de répondre à notre message. Nous voulons allumer un phare et le faire brûler du plus puissant éclat qu’il est possible, pour qu’il darde ses rayons sur tout notre peuple, mais nous savons que seul un petit nombre d’individus verra notre lumière, comprendra notre Vérité et y répondra. Je le concède bien volontiers.

Les choses ont toujours été ainsi. Toutes les révolutions grandes et positives de l’histoire humaine, toute élévation consciente qui a été faite sur le Chemin infini de la Vie, symbolisé par notre Rune, a été l’oeuvre d’une minorité, d’une élite. Les masses ne font pas les révolutions, ce sont les minorités conscientes et agissantes qui les font.

Nous n’espérons pas transformer en révolutionnaires idéalistes des masses égoïstes et matérialistes, mais nous cherchons à réveiller, à inspirer et à recruter cette petite partie de notre peuple, en qui l’Étincelle Divine brûle déjà et leur illumine l’âme et l’esprit, au point qu’ils sont capables de saisir notre Vérité. Et la façon d’y parvenir est de leur présenter notre Vérité de la façon la plus pure, la plus simple et la plus claire possible – non pas de se déguiser en conservateurs, ce qui ne produirait que de la confusion.

Nous voulons que tous sachent que nous avons compris que ce qui importe n’est pas de savoir si nous allons pouvoir élire un gouvernement qui ne cherchera pas à nous imposer des quotas raciaux, ou si nous allons pouvoir être enfin tranquilles chez nous, mais si la Vérité qui est l’âme raciale de notre peuple pourra vaincre les faussetés étrangères qui nous dominent aujourd’hui, afin que la Vérité nous guide sur notre Chemin vers les hauteurs, sur le Chemin de l’Auto-réalisation du Créateur – à ceci près que cette fois-ci nous en seront les agents pleinement conscients – et que nous reprenions notre marche incessante vers la Destinée qui nous échoit.

C’est cela qui importe, c’est cela qui doit être réalisé. Tout le reste, tous les objectifs conservateurs, se résoudront d’eux-mêmes ou deviendront sans importance.

Je le répète, la question immédiate n’est pas de savoir si nous devons être plus radicaux ou plus conservateurs pour croître davantage, mais de savoir comment présenter notre radicalisme – notre Vérité – de la façon la plus attirante, comment éviter la confusion, comment minimiser les réactions négatives, comme rassurer les timides et les hésitants.

Nous savons que nous jetons un très grand filet et que nous aurons peu de prises. Mais nous voulons être sûrs d’attraper tous ceux qui sont aptes à être attrapés. Et la seule façon de les attraper, c’est de leur présenter la Vérité pure et non frelatée.


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Source : caesartort.blogspot.hu
Traduction Blanch Europe

Thomas Winship - Zetetic cosmogony Dieter Schwarz - Freemasonry