Témoignage des enfants du juge Roche sur les rituels sataniq

Moderator: Le Tocard

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SigelVictoria

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[center][large]Témoignage des enfants du juge Roche
Affaire Alègre[/large]


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Origine du film : France
Durée : 40 minutes
Date de sortie : 2005
Langue : Français

Enfants de Pierre Roche septembre 2005

Partie 1 http://rutube.ru/video/59d71593ee31c16b ... dc5910dd7/
Partie 2 http://rutube.ru/video/535cae5c3fb43a55 ... 984bf3a43/
Partie 3 http://rutube.ru/video/d01cb8aa6e0fb64f ... fa6e44b29/
Partie 4 http://rutube.ru/video/65db57e8505d932e ... 7ffa87697/
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Image[justify]Le Palmarès National des Tribunaux Mafieux a été ouvert le 18 octobre 2004 par Politique de Vie, sous le contrôle des victimes des violences judiciaires.
Le Premier Triangle du Magistrat Gangster 2004 a été attribué à M. Jean-Paul Renard, ex-juge d?instruction au Tribunal de Nice.
Pour la saison 2005, outre quelques candidats nominés pour les Tribunaux de Bourgoin-Jallieu, Valence et Grenoble (voir notre article du 18 octobre 2004), nous poursuivons l?établissement des nominations 2005 à l?occasion de la mise sur la place publique de quelques poubelles judiciaires, au fur et à mesure des demandes qui nous sont faites par les victimes.

En effet, le Palmarès 2004 a connu un très grand succès dans les milieux judiciaires. Nous avons reçu ainsi les plus vifs encouragements de quelques magistrats intègres et de nombre de frères de loges qui aimeraient bien procéder à quelques ménages? De fait, la portée de ce texte du 18 octobre dernier nous a permis de mesurer combien l?information par Internet pouvait avoir d?impact : quelques magistrats et policiers honnêtes de la région de Grenoble ont entrepris depuis quelques mois une opération de karchèrisation assez dynamique des bas-fonds des Tribunaux de cette région, notamment du côté des Tribunaux de Commerce.
Pour démarrer notre saison 2005 de recadrage pédagogique de la magistrature française,
nous avons le grand plaisir de nous intéresser aujourd?hui de très près à la Cour d?Appel de Montpellier, au TGI de Mende et à la Cour d?Appel de Nîmes.

Ces beaux messieurs en robe noire protègent activement, depuis plusieurs années, les assassins parfaitement identifiables du meurtre de l?un d?entre eux, un Président de Chambre de la Cour d?Appel de Montpellier, un certain Pierre Roche, mort dans des conditions mystérieuses le 21 ou 22 février 2003.
Peu de temps avant sa mort, M. Dominique Perben, ci-devant Garde des Sceaux, lui faisait assurer protection et impunité pour une sordide affaire exposée ci-dessous, par un courrier signé du Directeur des Services Judiciaires.
Aujourd?hui, les enfants du magistrat, Charles-Louis Roche (27 ans) et Diane (22 ans), se battent avec désespoir pour savoir la vérité sur la mort de leur père : pour toute réponse, la justice française maçonnico-mafieuse de la région Languedoc-Roussillon les traîne devant un tribunal correctionnel et continue à protéger les assassins?

Vous me faites pitié, M. Perben.

Le 22 février 2005, le député communiste (oui, il en reste, heureusement), Maxime Gremetz, a posé quelques questions à M. Perben, publiées au Journal Officiel de l?Assemblée Nationale. Un mois plus tard, toujours pas de réponse. Et pour cause.

Voir sur le site de l'Assemblée Nationale la question 58491 du 22 02 05, Maxime Gremetz.

Résumons.

Au tournant des années 80, M. Pierre Roche est premier substitut du procureur à Draguignan, marié et père de famille. C?est là qu?il devient client de Mireille Luccerini, prostituée draguignanaise qui racole au bar du palais.

Après le divorce de Pierre Roche, celle-ci l?oblige à se remarier avec elle, grâce à des photos de chaudes soirées de sexualité de groupe auxquelles ils participaient tous les deux dans des lieux spécialisés de la Côte d?Azur.

Jusque là, rien que du très banal en termes de m?urs judiciaires.

Mais l?affaire devient un peu plus complexe quand M. Pierre Roche, dans le milieu des années 90, fait emprisonner un innocent pour un meurtre qu?il n?a pas commis et dont il dénonce l?auteur parfaitement connu des services judiciaires. Comme par hasard, l?assesseur de Pierre Roche dans cette affaire Benguerrah est aujourd?hui le juge d?instruction de Mende Bernard Salvador, qui poursuit les enfants Roche pour tenter de les faire taire?

Après avoir persécuté pendant 20 ans avec tous les moyens de la justice et de la police son ex-femme et ses propres enfants, le magistrat ? dont une sommaire analyse psychologique pourrait conduire à penser qu?il a au minimum pété les plombs du côté de la perversion ? décidait de se débarrasser de sa seconde femme?

Pour ce faire, il fait alors publier sur Internet (voir ci-dessous) une série de trois clichés de photos dénudées et en poses suggestives de son épouse ex-prostituée?

Et lorsque ces sites seront rendus publics par la presse, il accusera ses enfants à peine sortis de l?adolescence d?en être les auteurs?
Le tout avec le plein et entier soutien du Garde des Sceaux Dominique Perben.
Le bug dans le dossier : M. Pierre Roche est mort le 22 février 2003.
Une chose est certaine : sa mort est consécutive à la publication de ce site (en réalité, une douzaine, dont un seul survivant à ce jour).
Septembre 2002 : M. Pierre Roche, président de Chambre à la Cour d?Appel de Montpellier, téléphone à son ex-femme et mère de ses deux enfants : « salope, c?est moi qui ai fait faire les sites, c?est toi qui va casquer et je vais te faire crever ».
22 février 2003 : Pierre Roche, 60 ans, décède à son domicile, à Béziers, de cause inconnue. Les obsèques et l?incinération sont immédiates et expédiées hors de toute condition légale sans que ses enfants soient informés.
Peu de temps auparavant, M. Pierre Roche avait expulsé de son domicile le fils de sa seconde épouse, Laurent Luccerini, actuellement officier marinier dans une unité d?élite des forces spéciales de la marine française à Djibouti.
À ce jour, les principaux acteurs du système judiciaire de Nîmes savent très bien ce qu?il en est dans ce dossier. Ils savent en particulier que leur collègue n?est pas mort de mort naturelle.
Cela ne les empêche pas de dormir ni de poursuivre devant la Correctionnelle les deux enfants de Pierre Roche, pour les faire taire.
Drôle, tout cela, non ?
Comme l?a exposé Maître Gilbert Collard devant le TGI de Mende le 27 janvier dernier, le courrier envoyé par la Chancellerie à M. Pierre Roche pour lui assurer l?entier soutien du Garde des Sceaux dans l?affaire des sites pornographiques qui exposaient sa femme (voir la presse à scandales de l?époque : août et septembre 2002, France-Soir et Entrevue), a mystérieusement disparu du dossier d?instruction au TGI de Mende?
Tout comme l?a déclaré récemment Maître Gilbert Collard, moi aussi, je suis très inquiet pour l?état de santé psycho-sexuel d?un nombre significatif de magistrats français : magistrats nus sous leur robe, masturbations en public devant de jolies justiciables, photos érotiques de jeunes stagiaires en salle d?audience, visites de sites pédophiles, mariages sous chantage avec prostituées?

M. Dominique Perben, il va vous falloir assurer, sur ce coup-là. Je crois bien que le mieux serait d?avouer rapidement à M. le député Maxime Gremetz que vous avez mal évalué le dossier en faisant votre courrier.

Je crois aussi que vous feriez bien de nommer rapidement un juge d?instruction honnête, intègre et strictement indépendant de la mafia maçonnico-judiciaire de Nîmes-Mende-Montpellier, pour faire sérieusement la lumière sur la mort de M. Pierre Roche, magistrat de son état.

Ses enfants ont besoin que la vérité soit dite et je vous promets que je ne ménagerai pas mon soutien à leurs légitimes exigences.

Christian Cotten

____________
PS. Ah oui, M. le Garde des Sceaux, quelques détails me dérangent. M. Christian Pasta, procureur à Mende au moment du lancement des poursuites contre les enfants Roche, est connu pour son appartenance maçonnique, tout comme l?avocat de M. Pierre Roche, désormais avocat de Mme Roche-Luccerini, un certain Jean-Pierre Cabanes ; avocat ( ?) qui se trouve aussi avoir été avocat dans le dossier Benguerrah, chargé de la défense d?un véritable assassin acquitté par les bons soins du sieur Roche en 95? Gênant, tout cela.

Surtout au moment où M. Jean-Pierre Raffarin est reçu en tenue blanche dans une grande obédience maçonnique? C?est ça, la laïcité ? Et vous osez publier des circulaires de chasse aux nouvelles minorités spirituelles ??

Bon, de toutes les façons, mon pauvre M. Dominique Perben, votre calvaire va bientôt se terminer : le 29 mai prochain, les Français vous diront « Non » en disant non à l?arnaque du Traité Européen.

Mais d?ici là, il va bien vous falloir bouger sur ce dossier. Je crains que les dégâts de l?immobilisme ne coûtent trop cher. Vous vous souvenez de M. Hervé Gaymard ?


Annexe

Ci-dessous la reproduction d'un site Internet actuellement en ligne - et ce depuis l'été 2002 - qui est au centre de ce dossier somme toute très drôle, si ce n'était la persécution de deux jeunes adultes par un système judiciaire de plus en plus malade et cette ignoble mise à nu d'une femme à propos de laquelle nombre d'informations pourraient donner à penser aujourd'hui qu'elle pourrait être lourdement impliquée dans la mort de son mari magistrat...

Le tout sous couvert des anciens amis du magistrat qui ne tiennent pas trop à ce que l'on aille fouiller dans les relations très subtiles de certaines mafia et de certains magistrats, au travers de l'utilisation de professionnels du sexe...

Toulouse n'est pas loin, où Pierre Roche, selon certaines déclarations de police, aurait pu avoir des liens significatifs avec l'affaire Alègre...

Pourquoi la magistrature française sent-elle aussi mauvais, me demandent les jeunes ? Que dois-je répondre, Monsieur le Garde des Sceaux ?

Les documents ci-dessous ont été publiés sur Internet sur ordre du magistrat - aujourd'hui décédé - Pierre Roche lui-même, par un auteur inconnu à une adresse Web toujours en activité. Les enfants du magistrat, défendus par Gilbert Collard, sont accusés d'être responsables de cette publication. Les autorités judiciaires ont refusé d'enquêter sur les éditeurs de ces sites.

Aujourd'hui, j'ai décidé en conscience de publier cette affaire, pour obtenir que le système judiciaire assume enfin ses responsabilités.

Texte et photos ci-dessous ont été copiées par mes soins ce jour 23 mars 2005 à partir d'une adresse Web que je tiens à disposition de la justice et des médias et qui était accessible ce jour.

Les enfants Charles-Louis et Diane Roche ne sont en aucune façon responsables de cette publication (pas plus que de leur publication initiale).

Nous avons décidé en toute conscience de publier ces photos car les données disponibles sur cette affaire touchent à des critères moraux tels que l'atteinte de l'image de la personne qui apparait ici n'est plus qu'un très minime détail au fond d'une poubelle pleine de sang.

Ces messieurs - magistrats de Nîmes, Mende, Montpellier et de la place Vendôme - comprendront parfaitement bien ce que je veux dire et éviteront donc de me servir le discours de la présomption d'innocence qui sert ici à cacher des crimes odieux couverts par la magistrature elle-même.

Ces messieurs doivent aussi savoir que, hélas, ce dossier n'est pas isolé. Il y en a aussi des bien plus "drôles".

À venir, bien entendu. Comme du côté de Grenoble, où j'entends beaucoup, ces temps-ci, le nom de Hugues Galouzeau de Villepin, profession : CCGM (Cousin Germain Gênant de Ministre). Hugues sera donc dans nos prochaines nominations du Palmarès des Tribunaux Mafieux...[/justify]
Charognard

Post by Charognard »

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[center][large]Charles-Louis Roche[/large]
Juriste et fils de haut magistrat assassiné a beaucoup trop de choses a vous dire dans :
[large]Fils de Juge[/large]
Ou comment flinguer sa vie sur scène en balançant les secrets de famille sur l'affaire Alègre. Au Théatre de la main d'Or.[/center]

[center]http://www.prisedeconscience.org/manipulation-et-complot/fils-de-juge-14-41
http://www.prisedeconscience.org/manipu ... juge-24-43
http://www.prisedeconscience.org/manipu ... juge-34-45
http://www.prisedeconscience.org/manipu ... juge-44-48[/center]


Image[justify]Septembre 1997, Patrice Alègre, proxénète, est arrêté. En février 2002, il est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour 5 meurtres et 6 viols commis à Toulouse. L'affaire aurait pu s'arrêter là, mais en 2003, les gendarmes de la cellule « Homicide 31 » décident de rouvrir l'enquête car selon eux toute la lumière n'a pas été faite sur le parcours criminel d'Alègre. 191 meurtres ont été commis les 10 années précédentes à Toulouse et ne sont toujours pas élucidés.
(soit plus d'un meurtre par mois !)

Cette même année, deux prostituées et un travesti toulousains confirment les doutes des gendarmes et font d'étranges déclarations à la presse. Ils mettent en cause des policiers, gendarmes, magistrats et notables toulousains. Selon leurs déclarations, ils auraient couvert Patrice Alègre pendant plus de dix ans et auraient participé à des « parties ». Diffamation ?

En tous cas ces révélations sont suffisamment dérangeantes pour que Dominique Baudis, ancien maire de Toulouse et président du Conseil supérieur de l'audiovisuel, déprogramme François Hollande, 1er secrétaire du Parti Socialiste, du journal de 20 h de TF1 et y dénonce une « effarante machination ».
Quelques mois plus tard, les prostituées reviennent sur leurs déclarations et le travesti est retrouvé mort dans une clinique toulousaine.

Diane et Charles Roche, enfants du juge Roche, donnent leur version de l'affaire. Leur père, Pierre Roche est mystérieusement retrouvé mort le 23 février 2003. Son corps fut incinéré avant même que sa famille n'apprenne sa mort le 25 février 2003.

Peu de temps auparavant, des photos d'un site pornographique « secret » mettant en scène la seconde épouse du juge Roche (une ex-prostituée) sont publiées dans le magazine Entrevue.

Avant de mourir, Pierre Roche a raconté à ses enfants sa version de l'« Affaire Alègre »
...[/justify]
Last edited by Charognard on Fri Dec 10, 2010 1:00 am, edited 1 time in total.
Dejuificator II
Erudit
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Post by Dejuificator II »

[center][small]6 octobre 2010 06h00 | Par Dominique richard[/small]

[large]Affaire Alègre : le rideau est tombé

La justice toulousaine a rendu un non-lieu dans la dernière affaire liée à Patrice Alègre.[/large]

Des dizaines de morts violentes restent inexpliquées


Gabriel Loubradou. Son association veut encore faire la lumière sur les zones d'ombre d'une affaire désormais classée. Thierry David[/center]

[justify]A moins d'un coup de théâtre, au demeurant bien improbable, Jean-Dominique Panzani restera dans les annales judiciaires comme le magistrat ayant mis un terme à l'affaire Alègre. Le 9 septembre dernier, le président de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Toulouse a rendu un arrêt de non-lieu dans la dernière affaire en suspens où apparaissait le nom de tueur en série, fils d'un CRS qui l'avait élevé à la dure. Vingt et un ans après la disparition d'Hélène Loubradou, une célibataire de 27 ans, les ultimes vérifications engagées par la justice n'ont pas permis de le confondre.

Enquête ratée

Sur l'agenda de la jeune femme, un rendez-vous avec un certain « Pat » était noté à Cazères, à proximité du lac que fréquentait le criminel. À l'époque, un garçon de café et un chauffeur de bus disaient avoir aperçu dans les parages un homme lui ressemblant. Mais, avec le temps, les souvenirs se sont dilués. Ces mémoires en lambeaux ne pouvaient fonder une accusation crédible alors qu'aucun cadavre n'a été retrouvé et que le principal intéressé nie farouchement les faits. Une enquête ratée au départ ne se rattrape jamais.

Pudique, Gabriel Loubradou ne s'appesantit pas sur le sort de sa fille. Ce n'est que l'un des visages féminins de la macabre galerie de portraits que renferment les dossiers de l'association Stop à l'oubli qu'il porte à bout de bras. Cet enseignant à la retraite, qui fut l'adjoint de l'ancien ministre Maurice Faure à la mairie de Cahors, a remué ciel et terre, accompagné de son infinie patience le deuil des familles. En pure perte. Retiré a Montcuq, dans le Quercy blanc, Il quittera vraisemblablement ce monde sans savoir pourquoi, entre 1986 et 1997, près de 195 meurtres ou disparitions sont restés non élucidés dans le ressort du tribunal de grande instance de Toulouse.

Quelques dates de l'affaire

Septembre 1997. Arrestation de Patrice Alègre. Il reconnaît 5 meurtres et 6 viols. 21 février 2002. Patrice Alègre est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans.

Mai 2003. Les gendarmes de la cellule Homicide 31 rouvrent le dossier. La presse révèle les témoignages de Patricia et Fanny, mettant en cause des policiers et notables toulousains.

18 mai 2003.L'ancien maire de Toulouse Dominique Baudis révèle que son nom est cité et dénonce une « effarante machination ».

17 septembre 2003. Fanny revient sur son accusation de viol contre Dominique Baudis.

26 Mars 2009. Prison avec sursis pour Patricia et Fanny, reconnues coupables de dénonciation calomnieuse.

9 septembre 2010. La justice confirme le non-lieu rendu dans l'affaire de la disparition en 1989 d'Hélène Loubradou.

Le 18 mai 2003, en venant sur le plateau de TF1 « regarder la calomnie droit dans les yeux », Dominique Baudis a sonné le glas de l'affaire Alègre. Plusieurs prostituées accusaient l'ancien maire de la Ville rose d'avoir participé à des séances sadomasochistes. Vérifications faites, il ne pouvait pas avoir été présent sur les lieux où ces jeux sexuels s'étaient prétendument déroulés. Qui avait manipulé ces dénonciatrices aux personnalités fragiles ? Pourquoi avaient-elles jeté le nom de l'élu en pâture ? Quelle stratégie était à l'?uvre en coulisse ?

L'indignation fortement médiatisée de Dominique Baudis a relégué au second plan ces questions pourtant déterminantes. Et la machine judiciaire qui s'était un peu trop emballée a brutalement freiné des quatre fers, de peur de souffler sur les braises du bûcher de Toulouse. Près d'une vingtaine de dossiers avaient été rouverts en 2002, au lendemain de la condamnation de Patrice Alègre à la prison à perpétuité pour cinq meurtres. Il existait nombre de similitudes entre ces morts violentes : Même mode opératoire, même façon d'incendier les scènes de crime, mêmes témoignages relatifs à la présence du serial killer dans les environs? Toutes ont fait l'objet d'ordonnances de non-lieu ou de classement sans suite sans que jamais personne ne cherche à savoir pourquoi les constatations initiales avaient été bâclées, voire sabotées.

Anomalies en série

Valérie Tariote, découverte en 1989 bâillonnée et poignets liés dans son appartement : intoxication médicamenteuse ; Édith Scheichardt, retrouvée en 1990 dans un fossé jupe relevée et bombe lacrymogène dans le vagin : intoxication médicamenteuse encore ; Hadja Benyoucef, décédée, une cordelette autour du cou et un couteau fiché dans la gorge : raptus suicidaire ; Line Galbardi, tuée en 1992 dans une chambre d'hôtel où elle se prostituait : asphyxie. Jean-Jacques Allemane, 20 ans, jeté dans le canal du Midi le corps entravé dans des liens reliés à un plot de béton : geste d'un désespéré. Au total, près de 15 crimes seront considérés dans un premier temps comme des morts naturelles ou des suicides.

Les deux médecins légistes qui le certifieront, les policiers qui abonderont dans leur sens et les magistrats qui ne feront pas montre d'une grande curiosité n'ont jamais été inquiétés. De qualité inégale, les témoignages recueillis depuis des années par les militants bénévoles de Stop à l'oubli révèlent malgré tout la présence au sein de la police et de la gendarmerie de fonctionnaires douteux, aux liens étroits avec le monde de la nuit. « Il n'est pas exclu qu'il puisse y avoir des policiers ripoux ou un substitut ripoux », déclarait d'ailleurs en 2003 Jean Wolf, alors procureur général de la cour d'appel de Toulouse.

Corruption des esprits

Dans un rapport étouffé par sa hiérarchie, un autre responsable du parquet, le procureur Michel Bréard, mettra en cause deux ans plus tard l'un de ses plus proches collaborateurs. Il soupçonnait ce magistrat d'avoir entretenu des relations amicales avec Patrice Alègre. Il lui reprochait surtout sa présence sur les lieux d'un crime, avant même l'arrivée de la police, alors qu'il n'était pas de permanence ce jour-là.

« Tant que Patrice Alègre apparaissait comme un tueur psychopathe, cela ne posait de problème à personne, insiste Gabriel Loubradou. Mais à plusieurs reprises, il tue sur ordre. Il a des commanditaires qui sont manifestement protégés. Différents trafics apparaissent en arrière-plan. Chercher plus loin, ce serait prendre le risque de révéler des liaisons dangereuses. » De celles par exemple qui pourraient expliquer l'exécution du travesti Claude Martinez ?

Poignardé dans son studio en 1992, ce jeune homme avait la réputation d'organiser des soirées particulières qu'il aimait bien filmer. Remis aux enquêteurs par sa s?ur, son agenda téléphonique n'a pas été retrouvé par les gendarmes lorsqu'ils ont repris le dossier en 2000. Il avait disparu, tout comme un certain nombre de cassettes vidéo. À force de se heurter à des murs, de se confronter à des dysfonctionnements inexplicables, les familles de victimes crient parfois au complot.

Une radioscopie du quartier de la gare Matabiau, où l'affaire Alègre s'est enracinée, fournit un scénario sans doute plus crédible. Dans ce c?ur de ville laissé en déshérence, la pègre n'a pas été surveillée, des barrières sont tombées sans que l'institution judiciaire ne les relève. Et la violence principalement dirigée contre les femmes a pris des proportions inquiétantes, reflétant finalement une corruption des m?urs et des esprits que l'on ne soupçonnait guère dans une cité pourtant réputée pour son art de vivre et sa modernité.

« Chercher plus loin, ce serait prendre le risque de révéler des liaisons dangereuses »[/justify]
Last edited by Dejuificator II on Sun Aug 21, 2011 12:09 am, edited 1 time in total.
Nous serons toujours là.
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