Georges Barbarin - Les destins occultes de l'humanité


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Georges Barbarin - Les destins occultes de l'humanité
Cycles historiques - 1946


On dit de l'histoire qu'elle est un perpétuel recommencement, mais on n'attache ordinairement à ces mots qu'une signification banale. Pour la plupart des gens, ceci veut dire que les mêmes mobiles font agir les hommes et les conducteurs d'humanité. En réalité, cela représente beaucoup plus et conduit à l'hypothèse de lois inexorables qui conditionnent ce qui sera, par ce qui fut.
Autrement dit, l'histoire est comme une roue tournante : le haut redevient le bas et le bas redevient le haut.
Dans la nature, tout se fait circulairement. Les planètes tournent sur leur axe; des satellites tournent autour des planètes; et l'ensemble tourne autour d'une étoile, dont le système tourne lui-même autour, d'un système plus grand. Mais si vastes que soient ces rotations ou ces révolutions, elles ont un circuit fermé et, dans leur cours astronomique, les mêmes conjonctions et les mêmes passages se reproduisent, de sorte que les phases d'une révolution stellaire, par exemple, sont, dans leur ensemble, une copie fidèle des phases de la précédente révolution. C'est ainsi que, tous les 26.000 ans environ, se termine une période de nutation de la Terre (ou déplacement de son axe) et recommence une nouvelle période égale de nutation.
La vie des sociétés est régie par de semblables lois et chaque évolution reproduit les caractéristiques principales des évolutions qui l'ont précédée, au point qu'il suffit peut-être d'étudier attentivement les caractéristiques d'un cycle humain révolu pour connaître les caractéristiques du cycle humain en cours et même des cycles à venir.
Cette observation cyclique n'est pas nouvelle et maint esprit avisé y a cherché l'explication des phénomènes de la Vie. C'est ainsi que des astronomes ont étudié la périodicité des taches solaires et que d'autres ont calculé les retours de températures identiques au moyen de nombres clés.
La mode, l'art, sont sujets, sur un autre plan, aux mêmes variations universelles qui les ramènent sans cesse à leur point initial. Les jeux ou délassements humains disparaissent et reparaissent. Le sang, dans l'organisme humain, accomplit un cycle. Cycles aussi les bombardements atomiques, le mécanisme des moteurs, l'électricité.
Il existerait donc de petits cycles et de grands cycles, les uns se chevauchant ou se succédant au cours d'une ou de plusieurs générations humaines, les autres, comme les déluges dits universels, les périodes glaciaires, les dislocations de continents, etc., se succédant ou se chevauchant sur de longues périodes géologiques et, qui sait, sur plusieurs humanités.
On fut également amené à regarder de près la périodicité des principaux événements historiques en utilisant des chiffres bibliques, mythologiques, astronomiques, etc. Nous citerons notamment. le cas de Nébo qui crut avoir trouvé le rythme approximatif des périodes-mères, soit 39, 58, 117, 347 et 1007 ans.
" Dès 1863, écrivait dans La Vie Universelle le professeur Raphaël Dubois, le capitaine belge Brück soutenait que les faits historiques présentent des cycles quadriennaux, décennaux, trentenaires, quinquaséculaires et millénaires, tous en rapport avec les variations telluriques magnétoélectriques. S'appuyant sur un nombre de faits considérable, le commandant belge S. Millard a précisé et développé les idées de son compatriote et établi la possibilité d'un déterminisme scientifique de l'évolution des guerres. En France, le colonel Delauney a montré, de son côté, que nos poussées coloniales et nos grandes guerres ont un caractère absolument périodique et en rapport avec les taches du soleil. En outre, des recherches intéressantes sont dues à l'Abbé Moreux, directeur de l'Observatoire de Bourges, particulièrement en ce qui concerne les rapports existant entre les variations des taches solaires, des courants magnéto-électriques du globe, des aurores boréales et des alternance de la paix et de la guerre. Des observations de même ordre ont été faites pour d'autres fléaux, comme le choléra et la peste, les famines, les crises économiques et financières, les migrations humaines, etc. "
Malheureusement ces périodicités ne sont pas constantes, soit que l'ordre des événements ne puisse être déterminé d'une manière mathématique, soit que les véritables périodes-clés restent encore à découvrir.
Si intéressantes et ingénieuses que soient ces supputations, nous croyons qu'il faut jeter sur l'histoire humaine des regards à la fois plus limités et plus vastes, de manière à mettre en évidence ce qui, dans les conjonctures historiques, revêt l'aspect de " séries " et, de " répétitions ".
Dans tous les domaines, la Nature, c'est-à-dire la Vie, se copie inlassablement. Ce qui nous semble nouveau ne l'est que pour notre esprit humain. Et les anomalies les plus évidentes ont des précédents dans le lointain des âges, sans que nous puissions assigner une limite quelconque à un passé qui se perd dans la nuit.
En résumé, il semble que tout événement ne serait que la répétition d'événements anciens qui s'apparenteraient comme des frères. Ces événements anciens ne feraient, de leur côté, que reproduire les caractéristiques d'événements encore plus reculés. Les détails et l'ordonnance secondaires de ces événements peuvent varier mais J'ossature reste la même. Il y aurait, en un mot, des thèmes généraux sur lesquels brodent tous les âges de l'humanité.


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