Eugène Vallet - Un drame algérien La vérité sur les émeutes de mai 1945


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Eugène Vallet - Un drame algérien
La vérité sur les émeutes de mai 1945

En hommage ému au souvenir de ceux qui sont morts pour donner à la France le plus bel empire qui soit... E. V.

Les grandes éditions françaises, 1948.



PRO MEMORIA...
Des désordres sociaux d'une extrême gravité se sont produits en Afrique du Nord, pays français depuis cent quinze ans, au début du mois de mai 1945.
Brusquement, les Français d'Algérie se sont trouvés en présence du commencement d'exécution d'un complot de vaste envergure, s'étendant sur tout le territoire des trois départements de Constantine, Alger et Oran.
Ce complot, préparé de longue main, avait pour but de faire disparaître, par le fer et le feu, tout ce qui portait un nom français dans le pays, pour y instaurer on ne sait quelle organisation berbère, à la solde ou agissant pour le compte de puissances occultes non encore divulguées, mais s'appuyant ouvertement sur les partis extrémistes dont la France rencontre l'action destructive chaque fois qu'un conflit mondial met son existence en péril.
Il s'en est fallu d'un simple hasard que l'incendie allumé n'ait pas eu l'entier effet qui était escompté par ses auteurs :
l'anéantissement total de l’œuvre plus que séculaire édifiée par la France en Algérie, œuvre pour laquelle les étrangers eux-mêmes ont manifesté si souvent, dans le passé, leur admiration. En effet, sur deux points du territoire, Sétif et Guelma, et le jour même de la proclamation de la victoire de la civilisation sur la barbarie — ce qui est particulièrement significatif — les populations autochtones, savamment et longuement travaillées et entraînées, ont confondu préparation et exécution. Ce malentendu a faussé le point de départ du mouvement, en enlevant à l'action son caractère d'explosion générale devant prendre l'autorité au dépourvu et empêcher toute réaction efficace.
C'est ainsi qu'au lieu de se trouver en présence de près de huit millions de manifestants armés, les Français ont eu à faire face à deux foyers actifs d'insurrection, couvrant près de 6.000 kilomètres carrés, en deux régions à population très dense, où l'émeute — les constatations faites l'ont démontré — n'avait même pas l'excuse de la misère.
Presque simultanément, se sont produits sur tout le territoire, entre Bône et Saïda, c'est-à-dire sur 900 kilomètres de distance, des remous démontrant la préparation d'une action offensive qui n'était, du reste, un secret pour personne.
Car tous les Français habitant la colonie, de Nemours à La Calle, d'Alger aux confins sahariens, connaissaient le danger qui, chaque jour, s'aggravait avec une audace déconcertante. Les Pouvoirs publics, chaque jour étaient alertés, avec une insistance pressante, par des rapports de fonctionnaires, des relations de gendarmeries, des protestations d'élus, des pétitions citant des faits inquiétants ou graves, soulignant des attitudes, proclamant l'urgence des mesures à prendre pour éviter une catastrophe qui s'annonçait prochaine et dramatique.

Chaque jour, également — nous y insistons — l'opinion publique, stupéfaite et impuissante, assistait à des actes de l'autorité dont le moins qu'on puisse dire est qu'ils traduisaient une ignorance totale des devoirs qui lui incombaient, dans l'intérêt de la paix publique, de l'ordre social, de la dignité française.
C'était la protection officielle, inexplicable, dans les hautes sphères administratives, de tous les éléments hostiles à la France dans les milieux indigènes, d'hommes qui organisaient ouvertement, dans les douars et dans les villes, la révolte et le renversement de nos institutions. C'était l'humiliation de tous les hommes d'origine indigène qui étaient venus à nous, sincèrement, sans réserve, dans notre grande famille, en sollicitant, comme un honneur, la naturalisation française.
Le nombre de nos amis musulmans — en présence des vexations dont ils étaient l'objet et d'un sentiment de légitime découragement — allait s'amenuisant avec rapidité. On n'osait plus, dans la masse autochtone, s'affirmer comme ami des Français. On appréhendait des vengeances possibles, puis probables, puis certaines.
La naturalisation, dans leur statut, des indigènes algériens a porté un coup fatal à la situation morale des vieux naturalisés qui avaient tout sacrifié de leur passé pour venir à nous, sans restrictions, loyalement. Elle les a classés, en quelque sorte, dans la catégorie des réprouvés, alors que la plupart n'avaient pas renoncé à leur foi religieuse de musulmans.
Ainsi, les services rendus, les progrès accomplis, les sacrifices consentis, le labeur accumulé, le passé de protection, de relèvement économique et social, de solidarité et d'affection semblaient — par l'action de certains dirigeants ne tenant aucun compte des contingences dans lesquelles se trouve l'Afrique du Nord — devoir se retourner contre nous, au lieu de nous attirer des sympathies.

Et grâce à une propagande couverte par la censure officielle, l'opinion publique, en France, était — et reste encore — audacieusement trompée, abusée sur la situation et l'attitude des Français d'Algérie — fonctionnaires, commerçants et colons.
Le résultat de cette politique — que l'état de guerre ne saurait expliquer, mais qu'il empêchait de critiquer ouvertement, car la censure à sens unique était impitoyable — a abouti aux journées sanglantes des 8 et 9 mai 1945, où plus de cent Français furent massacrés dans des conditions horribles, rappelant, dans un raccourci effrayant, le grand drame des circoncellions, dont les mêmes campagnes furent témoins, à quatorze siècles de distance...
Le drame est passé, comme passent tous les événements, même les, plus douloureux, pour les sociétés humaines.
Chose triste à dire : le danger n'est pas écarté pour la France et ses représentants, en Afrique du Nord. Il persiste et il s'aggrave.
On semble refuser de s'inspirer des enseignements de l'expérience vécue si tragiquement. On fait pis encore : on cache la vérité. On fausse l'Histoire, dans un sentiment que la raison et l'équité se refusent à expliquer. On jette un voile sur des faits dont il faudrait tirer des conclusions logiques, exemptes de passion, mais fermes, afin d'en éviter le retour.
On gracie les coupables, condamnés régulièrement par des tribunaux. On renvoie dans le bled ces éléments nocifs et perturbateurs qui, forts de l'impunité inattendue dont ils viennent d'être l'objet, et qu'ils attribuent à de la faiblesse (pour ne pas employer un autre mot), deviennent plus arrogants, plus agressifs, plus menaçants.

On voudrait préparer des lendemains rendant inéluctable l'évacuation totale des Français de l'Afrique du Nord que l'on n'agirait pas autrement.
Les Français d'Algérie, qui avaient quelque droit de s'enorgueillir de l’œuvre accomplie par eux et surtout par leurs ascendants — dont les tombes garnissent les cimetières du bled africain — vont-ils être acculés à cette extrémité ?
Certains, déjà, songent à cette solution, combattue par beaucoup.
Leur laissera-t-on le droit de se défendre auprès de leurs frères de France, odieusement trompés sur la situation exacte existant au sud de la Méditerranée ? Leur permettra-t-on de souligner l'injustice criante que l'on commet à leur égard et qui risque — en compromettant gravement la situation de notre pays sur la plateforme, désormais historique, qui a sauvé la civilisation dans le duel gigantesque qui vient de prendre fin — de diminuer à jamais la position de notre nation dans le concert européen ?
Trop de mensonges effrontés ont été répandus. Un malentendu grave, doit disparaître.
Comment ?
En disant la vérité, la vérité simple, la vérité vraie.
Or, la vérité est toute à l'honneur des Français de l'Afrique du Nord, dans le drame de mai 1945, dont on cherche à détruire les archives.
Elle montre des faits d'évidence que l'on doit mettre en pleine lumière, dans un souci de justice impartiale.
Le premier de ces faits est que, partout où les Français isolés ont eu quelques instants, si courts soient-ils, pour organiser leur, défense, ils l'ont fait avec une crânerie, un courage et une persévérance qui font honneur à notre race.

La deuxième des constations est que, malgré la propagande nocive, ouvertement déclenchée dans les milieux autochtones, malgré les menaces qui ne leur ont pas été épargnées (et qui continuent à s'exercer), des indigènes sont restés fidèles aux amitiés françaises.

La troisième est que l'armée a sauvé la situation, malgré les faibles moyens dont elle disposait. Tout l'honneur en revient à ses chefs, aux officiers, sous-officiers et soldats qui, résolument, parfois isolément, se sont jetés, sans souci du danger, en rase campagne, au milieu de milliers d'insurgés, qu'ils ont mis en fuite, arrêtant ainsi le plus atroce des carnages. Parmi ces soldats, ces héros, étaient des indigènes. Certains ont payé leur dévouement de leur vie.
Ces exceptions doivent être constatées, soulignées dans un sentiment d'équité, dont nous ne devons jamais nous départir, même dans les plus graves des conjonctures.
Nous employons ce mot « exceptions » par comparaison avec la masse des émeutiers, réunis en maints endroits, sur un simple mot d'ordre, et donnant l'impression d'une unanimité totale dans l'attitude des révoltés.
Cet entraînement du milieu a reçu, chose inouïe, la collaboration spontanée, les directives, pouvons-nous dire, de fonctionnaires indigènes locaux qui, grâce à nous, avaient été élevés aux grades sociaux les plus enviables, beaucoup à la dignité de citoyens français, certains même ayant pénétré notre civilisation au point d'épouser des femmes françaises.
Nos observations seraient incomplètes si nous ne rendions hommage aux nombreux fonctionnaires français qui, sentinelles avancées de notre civilisation, dans le bled algérien, ont su vaillamment faire face à leur devoir, en courant les plus grands périls, aux côtés des colons.

Il y a eu quelques défaillances regrettables, heureusement très rares, de personnalités administratives. Constatons le fait, simplement pour mémoire. Il ne fait que souligner davantage la belle attitude prise par la presque unanimité de ceux qui, ayant la responsabilité du pouvoir et de l'ordre, à l'intérieur et dans les villes menacées, ont su rester dignes des fonctions dont ils étaient investis.
Ces constatations faites, entrons dans le vif du récit des événements qui ont marqué les journées tragiques de mai 1945, en Algérie, en élaguant, de parti-pris, tout détail douteux ou qui ne nous serait pas confirmé par des témoins dignes de foi.



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