Alphonse Toussenel - Les juifs Rois de l'époque


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Alphonse Toussenel - Les juifs Rois de l'époque


Voici comment M. Drumont, auteur de la France juive, apprécie l'ouvrage que nous rééditons aujourd'hui :
« Avec le gouvernement de Louis-Philippe le règne du juif Commence. Sous la Restauration on pouvait à peu près connaître le nombre des juifs. Les frais du culte étant à leur charge, tous étaient inscrits sur le rôle du Consistoire. En 1830, Rothschild fit abroger cette mesure et rendit tout recensement impossible : la religion de Moïse fut désormais salariée par l'Etat.
« Comme le dit Toussenei, « il n'y avait plus de royauté en France et les juifs la tenaient asservie.
De ce règne des juifs, pendant dix-huit ans, un chef d’œuvre impérissable est sorti : les Juifs, rois de l'époque.
Pamphlet, étude philosophique et sociale, œuvre de poète, de penseur, de prophète, l'admirable livre de Toussenel est tout cela à la fois, et ma seule ambition, je l'avoue, après de longues années de labeur littéraire, serait que mon livre pût prendre place près du sien dans la bibliothèque de ceux qui voudront se rendre compte des causes qui ont précipité dans la ruine et dans la honte notre glorieux et cher pays.
« C'est un raffiné et un délicat par-dessus tout », m'écrivait un jour M. de Cherville, qui a des points de contact avec l'auteur de l'Esprit des bêles, qui possède comme lui le sentiment de la nature sylvaine ; et mon correspondant s'étonnait, avec une naïveté qui m'étonne à mon tour, qu'un si merveilleux écrivain n'ait pas été de l'Académie, comme si un homme pouvait arriver à quelque chose quand il a toute une nation à ses trousses. »
La première édition de cet ouvrage parut en 1845- Nous en avons acquis la propriété en 1846, et la seconde édition fut imprimée sous notre direction, dès le commencement de 1847; dans cette troisième et posthume édition nous avons respecté scrupuleusement l’œuvre de l'auteur, et les notes hors texte que nous nous sommes permis d'y ajouter sont signées G. de G.: celles qui ne seront pas suivies de ces initiales sont celles écrites par Toussenel dans la deuxième édition.
Toussenel est mort récemment, laissant dans le monde de la politique, de la philosophie sociale et de la littérature, un souvenir qui ne s'effacera pas de longtemps.
La France juive vient de remettre à l'ordre du jour l'une des questions les plus graves de l'époque actuelle, la constitution de la féodalité financière. Cette féodalité est toute-puissante, aujourd'hui, non seulement en France, mais dans le monde entier. La noblesse avait une puissance locale ; il lui fallait des siècles de gloire et d'efforts pour signifier quelque chose. L'argent étend partout son influence, et sa force d'expansion ou d'attraction, selon les circonstances, va de pair avec les deux autres forces qui révolutionnent le monde moderne : la vapeur et l'électricité. On ne lui demande jamais son origine; on a toujours besoin de lui, et, partout, il est toujours le bienvenu. Il a fallu une révolution pour détruire les privilèges de la noblesse ; il faudra un cataclysme social pour amoindrir la puissance de l'argent. Mais la féodalité des écus monnayés n'a pas plus de chances pour échapper aux revendications populaires que la féodalité des Ecus de combat n'en a eu pour se faire pardonner ses services.
La noblesse donnait son sang par devoir, et par orgueil, si vous voulez. La finance prête son argent toutes les fois qu'un gros bénéfice est entrevu. Le monde féodal habitait des châteaux ; le monde financier vit dans des boutiques.
Et, quand une nation qui a été grande, qui a été fière, qui a été glorieuse, est obligée d'aller chercher ses chefs, ses maîtres, ses guides, dans les arrière-boutiques de la finance, elle tombe de chute en chute dans les mains crochues des usuriers qui, avant de penser à la grandeur du pays, se préoccupent de la profondeur du vide de leurs poches, et continuent, au pouvoir, le travail de spéculation et d'accaparement personnel dont leur élévation temporaire ne peut les distraire.
Le phénomène que nous constatons se produit à tous les degrés de l'échelle sociale. Du plus mince fonctionnaire aux chefs du gouvernement, l'instinct est le même : « Enrichissons-nous » ; — et, plus le passage au pouvoir est rapide, plus les moyens d'arriver au but doivent être expéditifs.
Pour rester complètement juste, il faut reconnaître que la substitution de la Finance à la Noblesse, comme force sociale, a commencé sous l'ancienne monarchie. Les surintendants et les fermiers généraux sont les initiateurs de l'accaparement du bien public au profit de quelques individualités. On reproche aux Rothschild leur orgueil et leur faste; Fouquet fut plus orgueilleux et plus fastueux que tous les Rothschild réunis. Son château de Vaux était plus grandiose que Ferrières. Fouquet payait quatre millions par an de pensions a ses partisans et à ses créatures, à la Cour, autour du Roi; à la ville, parmi les gens de robe et de finance. Nous ne pensons pas que Ton puisse adresser un pareil reproche à la maison Rothschild.
Les fermiers généraux exploitèrent la France jusqu'au 2 décembre 1790, date du décret de la Constituante qui les supprima. Ceux qui survécurent aux confiscations révolutionnaires et qui, plus heureux que Lavoisier, ne portèrent pas leurs têtes sur l'échafaud, se lancèrent dans les entreprises de fournitures militaires et d'accaparement des denrées alimentaires. L'esprit de spéculation avait succédé à l'esprit d'exploitation des gabelles.
Sous le Directoire, les scandales financiers furent inouïs ; Bonaparte fit la guerre aux abus, et mit de l'ordre dans le budget, mais le mal ne demandait qu'à renaître, et les événements de 1814 et de 1815 facilitèrent son développement.
Selon Toussenel, c'est de cette époque que date l'épanouissement de la puissance financière. Les désastres de la Grande Armée et l'effondrement de Waterloo sont des points de départ pour d'immenses fortunes. Dès lors, les gouvernements européens sont sous la coupe des banquiers. Sont-ils tous juifs, ces marchands d'argent, ces dispensateurs du crédit? Non, assurément. Le protestantisme fournit sa large part à ce contingent de vampires.
Pour rester dans les limites de la vérité et de la justice, il faut reconnaître que, dans ce concours d'exploiteurs sans vergogne, les juifs tiennent le premier rang, et c'est tout naturel.
Nul plus que l'Israélite n'était préparé à profiter de ce cosmopolitisme financier, et à faire rendre aux événements tout ce qu'ils pouvaient donner. Sans patrie, mais non sans familles, les juifs avaient partout des correspondants dévoués et des complices intéressés. Leur union fut parfaite et leurs succès jetèrent les bases de l'édifice colossal que nous contemplons aujourd'hui, et qu'un avenir prochain ébranlera profondément.
Il est facile d'expliquer, historiquement, l'arrivée des juifs à la tête de la nouvelle féodalité. Chassés de partout, souvent dépouillés de leur épargne, ne pouvant posséder un coin de terre pour le cultiver, ni une industrie sédentaire pour en vivre, les juifs devinrent forcément changeurs, lombards, usuriers, gens d'argent, et rien de plus. Et, comme, par la force des choses, le commerce de l'or, des pierres précieuses et des valeurs mobilisées, sera toujours le commerce par excellence, et le résumé, pour ainsi dire, de l'activité humaine, les juifs n'ont eu qu'à paraître, au moment psychologique, avec leur vieille expérience, leur esprit d'ordre et d'économie, et les immenses ressources accumulées par eux pendant des siècles, pour devenir les maîtres de la situation et les directeurs du mouvement financier.
M. Drumont voit, dans cette élévation subite, le succès d'un complot permanent, le triomphe d'une conspiration de race ayant pour but final la domination universelle. Nous ne partageons pas cette opinion. Nous trouvons que les juifs parvenus, — et Dieu sait si leur nombre est immense aujourd'hui, — ont tous les défauts de leurs anciens persécuteurs, et ne demandent qu'à fusionner, à tous les points de vue, avec leurs victimes. Le sentiment religieux, qui a soutenu l'Israélite pendant la période de la persécution, l'a abandonné depuis la jouissance de la liberté absolue qui lui a été concédée. Pour un peu, les juifs de haut parage se feraient chrétiens, s'ils ne redoutaient le scandale de l'apostasie, et quelques-uns d'entre eux, en Allemagne, en Hollande et en Angleterre, ont tourné la difficulté en se faisant protestants. Or, le protestant et le juif se valent absolument en matière financière. Idées, principes, doctrines, pratiques, il y a similitude complète. Si les juifs ont fait leurs preuves, nous croyons que les Anglais et les Genevois ont fait les leurs, et que les griefs qui s'élèvent contre les uns ne peuvent être épargnés aux autres. Il faut donc abandonner la question religieuse, et ne s'occuper que de la question financière. Le juif, d'ailleurs, n'a jamais fait de prosélytisme: il ne cherche pas à convertir ses victimes : il se contente de les dépouiller.
Dans les Juifs, rois de l'époque, Toussenel nous paraît avoir pressé de plus près le côté politique et social de la féodalité financière, que ne la fait M. Drumont dans la France juive.
Il est évident pour tout le monde, sans parti pris, sans passion, que les financiers ont rendu toute entreprise impossible sans leur appui^ et même que tout acte politique important dépend de l'accueil qui lui sera fait par le monde de l'argent. La puissance des hauts barons de la finance est donc indéniable. Constitue-t-elle un progrès, une amélioration , ou un danger pour la société? Est-elle une conséquence normale de l'ordre social issu de 1789 ? Tel est le problème qui se pose.
Notre rôle n'est pas de le résoudre, mais de fournir des éléments d'étude à ceux qui l'étudient, et qui en trouveront peut-être la solution.
A ce point de vue, l'ouvrage de Toussenel, étude consciencieuse et forte, doit trouver sa place dans toutes les bibliothèques.
Les questions soulevées par ce travail sont encore à Tordre du jour. Remplacez, en le lisant, les mots Roi et Royauté par les mots France et République, et vous croirez parcourir une œuvre d'actualité.
Et, même, en ne partageant pas toutes les idées de l'écrivain, vous rendrez forcément hommage à la puissance et à la loyauté du penseur. Votre esprit s'ouvrira aux graves problèmes du présent et se préparera à comprendre les solutions de l'avenir. Vous saisirez mieux le double mouvement qui entraîne le monde actuel vers le partage excessif de la propriété foncière, poussé par la loi civile jusqu'à l'émiettement de la fortune privée ; et vers la reconstitution des monopoles, des majorats et des biens de mainmorte par l'organisation de compagnies puissantes et de sociétés protégées par la loi, qui représentent parfaitement pour nous les féodaux d'autrefois.
Il y a, en effet, pour l'observateur impartial, une contradiction singulière dans ce double fait:
1° La suppression de la grande propriété privée par le partage des successions, l'abandon du droit d'aînesse, des substitutions, des majorats, la vente des biens du clergé, et par toutes les mesures accessoires qui ont été la conséquence des principes écrits dans le nouveau Code civil, d'une part ;
2° Et, d'autre part, la reconstitution des privilèges, des monopoles, des majorats, des biens de mainmorte, par l'autorisation donnée aux compagnies et aux sociétés qui sont devenues, sous la protection de la loi, des petits États dans l'État.
Oui, la loi est ainsi faite aujourd'hui, qu'une œuvre de capitalisation et d'accaparement, rendue impossible pour un citoyen français, est de venue licite et possible pour une société financière quelconque. Les financiers l'ont bien compris, et l'anonymat, mis à leur disposition, sans réserve et sans contrôle, a facilité leur tâche.
Cette situation, dont le danger apparaît aujourd'hui assez vivement, a permis d'accomplir de grandes choses. Le pays lui doit ses chemins de fer, ses canaux, et pourrait lui devoir, par la suite, la reprise de la grande culture, et la mise en valeur de millions d'hectares improductifs. L’œuvre commencée par une association n'est jamais interrompue ou compromise par la mort d'un de ses membres et le partage de sa succession. Voilà le point capital. Quand l'évolution sera complète, quand l'association aura tué les efforts isolés et les tentatives individuelles, quand la féodalité financière, industrielle et commerciale aura tout absorbé, la face du monde sera changée, et l'ordre social, né de cette transformation, se rapprochera peut-être plus des idées de Fourier et de Toussenel qu'on ne le suppose maintenant. Un grand bien peut naître d'un grand mal accidentel.

G. DE G.


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Extrait du tome 2 :

Genève
Il y a un proverbe de bourse qui dit qu'un Génevois vaut six juifs. Les habitants de Genève disent à leur tour que ceux de Neuchâtel valent six Génevois. Genève est une des capitales du protestantisme et du puritanisme, par conséquent du judaïsme. La même foi politique et religieuse a dû engendrer les mêmes mœurs en Suisse et en Juda. Les puritains de Boston ont poussé plus loin que leurs coreligionnaires d'Helvétie leur amour pour la Bible; ils portent presque tous des noms juifs, pour que personne ne se trompe à l'enseigne de leur foi.
On dit la position de la Suisse formidable sous le rapport de la stratégie militaire. Je la crois plus formidable encore sous le rapport de la stratégie financière. La Suisse est assise sur la France, comme le gui sur le chêne.
La Suisse n'a pas d'armée, pas d'impôt. Pourquoi aurait-elle une armée à elle ? Les soldats de la France, payés par l'impôt de la France, sont là qui veillent pour elle et protègent sa neutralité. La Suisse fait mieux que de ne rien dépenser pour l'entretien de ses troupes : elle vend ses soldats, elle en tire un revenu. Ce qui ruine partout les nations, lui fait profit à elle. Je ferai même observer, à ce propos, que la Suisse républicaine ne vent des soldats qu'aux monarchies absolues. A Palerme, c'est un compatriote de Guillaume Tell qui vous force à mettre chapeau bas devant une affiche de spectacle collé sur un mur, sous prétexte que ce mur est celui du palais du roi. C'est la Suisse républicaine qui vend à tous les tyranneaux d'Italie les baïonnettes avec lesquelles ils compriment les velléités d'indépendance de cette malheureuse contrée. L'histoire flétrira un jour de quelque appellation infamante ce rôle de valets de bourreau qui jouent pour un peu d'or les fils de la noble Helvétie.


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Alphonse Toussenel

José Antonio Primo de Rivera Theodore Lothrop Stoddard