Undercover


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Undercover (Joël Labruyère)

La mythique revue de Joël Labruyère, Undercover, a été éditée pour un public restreint de mai 2002 à novembre 2007.


Joël Labruyère sur Anton Parks et les dieux serpents

Parks est-il parisien ? Bon, il a de l'imagination en tout cas. Son roman, genre science-fiction, « Le mystère des étoiles sombres » me fut envoyé par Nenki, mais je n'y ai rien trouvé.
Il est vrai que je suis prévenu contre les marchands de reptiliens et de terre creuse peuplée de dragons. En outre, les passages tantrico-érotiques sont lourds, et je déplore que malgré cela Parks n'ait pas accédé à la renommée. Il devrait savoir que le milieu nouille-ageux demeure puritain et qu'il veut de la lumière, encore de la lumière, et toujours de la lumière (luciférienne, ça va de soi).
Bref, ce livre serait acceptable en tant qu'œuvre de fiction historique, mais le problème c'est que l’auteur entend passer pour un connaisseur en mystères mineurs, recyclant la farce des reptiliens de David Icke, cette fois authentifiée par l'étymologie cunéiforme.

Le problème qui se pose ici, c'est qu'on veut présenter les dieux et les démons antiques comme des êtres matériels. J'en ai fait part à Nenki qui édite ce genre d'ouvrage, et notre relation en est restée là, il affirme que « tout est matériel dans l'univers ». D'où sa croyance en des reptiloïdes venus de l'espace, et qui nous auraient créé dans leurs vaisseaux-laboratoires.
Je rejette ces théories matérialistes. Certes, il existe des démons qu'on nomme les « esprits serpents » mais il s'agit d'êtres spirituels qui s'insinuent dans notre subconscient pour nous posséder. Parfois, ces démons sont si imposants que la victime atteinte de médiumnité les perçoit par astralisme. Un exemple. Voilà ce qui arrivait à Ignace de Loyola lorsque son serpent le visitait :

« Il lui arriva souvent en plein jour de voir en l’air, près de lui, une forme qui lui donnait beaucoup de consolation, car elle était extrêmement belle. Il ne se rendait pas bien compte de quelle espèce était cette chose, mais il lui semblait en quelque sorte quelle avait la forme de SERPENT ; et elle avait toutes sortes de choses qui brillaient comme des yeux. Il retirait une grande jouissance et consolation de cette vue ; et plus souvent il la voyait, plus grande était la consolation ; et quand elle disparaissait, il en était attristé. »
(Source : Testament d'Ignace de Loyola raconté par lui-même au père Gonzalès de Camara)

Donc, l'Ordre des Jésuites a été fondé par un de ces puissants esprits-serpents qui vivent dans le système solaire, en l'occurrence un démon de Mars, un envahisseur, si rusé qu'il s'est fait le défenseur de la Papauté contre la Réforme afin de mettre l’Église catholique sous son contrôle. (Plus tard, les jésuites inventèrent la fable des « petits hommes verts » - les martiens - sans doute pour faire diversion sur l'origine martienne de leur armée) Donc, les esprits-serpents existent mais en tant qu'êtres spirituels.
Nous pouvons citer un autre trait caractéristique de ces esprits-serpents venus de Mars. C'est leur attachement à la matière et particulièrement au fer qui est le métal associé à la planète rouge.

C'est le père Teilhard de Chardin, qui, en digne fils d'Ignace-le-Martien, a lâché une confidence fort significative :

«Je n’avais certainement pas plus de six ou sept ans lorsque je commençai à me sentir attiré par la Matière, - ou plus exactement par quelque chose qui « luisait » au cœur de la Matière. Je me retirais dans la contemplation, dans la possession, dans l'existence savourée de mon « DIEU DE FER », - le Fer, je dis bien. Et je vois même encore, avec une acuité singulière, la série de mes «idoles ». A la campagne, une clef de charrue que je dissimulais soigneusement dans un coin de la cour. En ville, la tête, hexagonale, d'une colonnette de renfort, métallique, émergeant au niveau du plancher de la nursery, et dont j 'avais fait ma propriété. Et en effet, pourquoi le Fer ? Et pourquoi, plus spécialement tel morceau de fer (il me le fallait épais et massif le plus possible), sinon parce que, pour mon expérience enfantine, rien au monde n'était plus dur, plus lourd, plus tenace, plus durable que cette merveilleuse substance saisie sous forme aussi pleine que possible... la Consistance : tel a indubitablement été pour moi l'attribut fondamental de l'Être ».
(« Cœur de la matière » par Pierre Teilhard de Chardjn - inédit n° 303 de la bibliographie Cuénot)

En cet âge noir que les hindous appellent l'Âge de Fer, nous avons ici un témoignage de première main sur la nature des esprits (jésuites) qui ont fait la pensée moderne depuis le 16ème siècle.

Par contraste, mentionnons le mystique hindou Ramakrishna (19ème siècle) qui à l'opposé des apôtres du fer de Mars, hurlait de douleur lorsqu'il saisissait un objet en métal. Curieuse différence.
(« La Vie de Ramakrishna » par Romain Rolland)

Joël Labruyère

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