Éric Marié - Le diagnostic par les pouls en Chine et en Europe


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Éric Marié - Le diagnostic par les pouls en Chine et en Europe


La genèse de cet ouvrage est liée à une étape particulière de mon histoire personnelle et professionnelle qui a commencé en 1996. À cette époque, alors que mon activité universitaire était localisée en Chine et concentrée sur la pratique et l’enseignement de la médecine chinoise, j’ai été amené à rencontrer des collègues de différentes institutions européennes qui travaillaient notamment sur l’histoire de la médecine. Des échanges qui en découlèrent, s’est progressivement imposée l’idée de reprendre des études orientées davantage vers les aspects historiques et épistémologiques d’une discipline que je connaissais de l’intérieur pour l’avoir exercée pendant des années. Cette nouvelle orientation de ma démarche intellectuelle ne m’est jamais apparue comme un changement de direction radical mais plutôt comme un complément nécessaire de ma formation initiale. Il faut préciser que mon intérêt pour la recherche historique était réel et bien antérieur à cette période, comme l’attestent quelques études et publications commises auparavant. D’autre part, les modalités de mon apprentissage de la médecine chinoise m’avaient baigné dans l’étude des sources et lignées classiques. Ce n’était pas explicitement une formation d’histoire mais une part importante reposait sur l’analyse critique de la littérature ancienne et sur l’exploration des contextes de son développement et de ses mutations.
En 1997, l’examen de mes diplômes et titres chinois m’ayant permis de bénéficier d’équivalences universitaires, j’ai pu directement m’inscrire en doctorat à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS), tandis que je continuais d’exercer, en alternance, mon activité à la Faculté de médecine chinoise du Jiangxi. Cette implantation en Chine a été un atout pour toute une partie de cette recherche car elle m’a permis, malgré les autres tâches qui m’incombaient, de travailler quotidiennement et sur de longues périodes dans les fonds anciens des bibliothèques chinoises. J’ai ainsi pu accéder à un ensemble de sources primaires, notamment des manuscrits des Ming et des Qing, qui n’avaient jamais été exploités. L’enseignement dispensé à l’EHESS et la fréquentation assidue des historiens, tant chinois qu’européens, m’ont apporté des compléments méthodologiques indispensables.



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